Après le battage du colza et des tournesols vient le pressage
Les premiers illuminent la campagne au printemps, les seconds plus tardivement, en été, avant de virer au brun et de passer inaperçus pendant plusieurs semaines dans les campagnes. À la période de floraison du colza et des tournesols succède celle, moins spectaculaire, durant laquelle les plantes sèchent sur pied au champ avant leur récolte.
Une étape indispensable pour éviter que les graines ne se mettent à chauffer, puis à moisir, et ainsi permettre leur bonne conservation (jusqu’à deux ans pour le colza).
Deux cultures, une technique identique
Actuellement, c’est l’heure du pressage, le procédé permettant de transformer ces graines en huile. À Collex-Bossy (GE), Hansruedi Roder et ses deux associés, qui ont tous les trois fondé la société Carthagène, sont spécialisés depuis de nombreuses années dans la culture d’oléagineux et la production d’huiles alimentaires qu’ils écoulent auprès de plusieurs commerces du canton ainsi qu’à la grande distribution.
«La technique d’extraction est la même pour le colza et pour le tournesol. Les graines tombent dans un cylindre doté d’une vis sans fin. Celle-ci les conduit ensuite contre un second cylindre percé, au bout duquel est fixée une plaque de retenue munie d’une pastille trouée. La compression des graines permet d’extraire l’huile qu’elles contiennent, aidée par le léger réchauffement produit par le frottement», explique Hansruedi Roder.
Cet écrasement laisse sortir la matière grasse, mais également s’échapper quelques petits résidus de graines. L’huile doit donc être décantée quelques jours, puis elle est filtrée et enfin mise en bouteille.
En flux tendu
La matière solide récupérée après l’extraction, le tourteau, est ensuite vendue à un agriculteur de la région et mélangée à la ration du bétail laitier.
«Chez Carthagène, le colza représente nos plus gros volumes de production et nous en pressons régulièrement. Nous travaillons quasi en flux tendu, car la demande est importante. L’huile de tournesol arrive en deuxième position. Elle est beaucoup plus longue à décanter et difficile à filtrer si on ne respecte pas ce temps de décantation», poursuit Hansruedi Roder.
Des huiles saisonnières
L’huile de lin est quant à elle produite à la demande et aussitôt livrée, car sa durée de conservation est très limitée du fait qu’elle rancit très rapidement.
Enfin, celle de noix est plus saisonnière: la récolte intervient entre fin septembre et début octobre, les fruits sont ensuite séchés plusieurs semaines, puis cassés et pressés en janvier.
+ d’infos www.carthagene.ch
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