Efficaces et attachants, des cochons désherbent le vignoble romand

Des porcs de la race néo-zélandaise kunekune sont actuellement testés chez quatre producteurs. Grâce à leur morphologie particulière, ces herbivores mangent les racines des plantes indésirables, mais pas le raisin.
18 juillet 2024 Lila Erard
À OIlon (VD), la vigneronne Janine Huber a adopté trois porcs domestiques – deux femelles et un mâle –, entre no vembre et juin. En été, ils sont surtout actifs le matin, quand il ne fait pas trop chaud. Une fois adulte, cette race peut mesurer jusqu’à 60 centimètres de haut et peser plus de 100 kg. © Cédric Raccio

Gras et rond. La signification du mot kunekune en maori décrit parfaitement les silhouettes potelées se baladant ce matin sur le vignoble d’Ollon (VD). Il y a quelques mois, le domaine de l’Abbaye de Salaz a adopté trois cochons de cette race domestique originaire de Nouvelle-Zélande.

«Au début, ils étaient deux fois moins gros et on pouvait les porter, mais ils ont rapidement pris du poids. Ils sont très attachants et débarquent tout de suite quand on les appelle, comme des animaux de compagnie», raconte Janine Huber en câlinant ses protégés nommés Colette, Hone – guerrier en maori –, et 17. «Celle-là, on ne lui a pas encore trouvé de nom», sourit la productrice, qui cultive maïs, blé et une dizaine de cépages sur 4 hectares, avec son frère et son cousin.

Gare à l’intoxication

Pour cause, les kunekune tondent l’herbe tout en déterrant les racines, ce qui permet de diminuer la concurrence avec la vigne. Grâce à leur groin rentré, ils ne retournent pas la terre comme certaines races qui cherchent les vers, mais grattent sous les rangs, permettant d’aérer le sol tout en le fertilisant grâce à leurs déjections. Enfin, ces animaux ne mangent pas les raisins à la belle saison, en raison de leur nuque raide et de leur petite taille. «C’est génial. Par contre, ils n’arrivent pas toujours à suivre en été car l’herbe pousse vite, surtout en cette année humide. En ce moment, ils sont donc plus rigolos qu’utiles», tempère la vigneronne, en gratouillant le ventre de Colette, qui couine de plaisir.

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