L'agriculture face à l'épineuse question de la culture salariale

L'agriculture suisse a-t-elle encore les moyens de payer des salaires? La fermeture de l'activité d'une coopérative genevoise montre que sans la béquille de l'emploi familial, les petites structures peinent à dégager un revenu pour rémunérer leurs employés.
19 mars 2025 Milena Michoud
Photo: Adobe Stock

En décembre, la Touvière annonçait être contrainte de fermer sa chèvrerie. Cette ferme écologique sise à Meinier (GE) était divisée en deux structures distinctes. Si le Domaine de la Touvière qui comprend maraîchage, pommes et poules pondeuses poursuit son activité, ce n’est pas le cas de la coopérative des Chèvres. Malgré un bon chiffre d’affaires, de nombreux clients et une belle notoriété, celle-ci doit fermer.

Parmi les raisons invoquées figure en bonne place l’impossibilité de garantir des salaires convenables. «On n’arrivait pas à se verser plus de 1800 francs par mois pour un 80%», explique Sophie Regard, l’une des ex-chevrières ayant participé à créer la coopérative il y a neuf ans.

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