Les légumes d'été sont en plein boom chez ce maraîcher vaudois

Pour Frédéric Hess et sa famille, au Mont-sur-Lausanne (VD), c'est le moment de récolter les oignons, les tomates ou les courgettes afin de les vendre en direct, notamment à leur magasin en libre-service.
28 août 2024 Réane Ahmad
Frédéric Hess veille attentivement sur ses tomates, car elles présentent une forte sensibilité aux maladies fongiques.
© Réane Ahmad

Pendant les vacances scolaires, la clientèle de la famille Hess s’est faite un peu plus rare au marché de Lausanne et au magasin libre-service à la ferme. Dans l’exploitation maraîchère de 4 hectares du Mont-sur-Lausanne (VD), les légumes d’été ont pourtant continué de croître à vitesse grand V.

Et ce ne sont pas les seuls… Les mauvaises herbes se sont transformées en bête noire pour Frédéric Hess, qui s’est attelé au sarclage des parcelles. Dans les oignons par exemple, les adventices dépassaient les cultures.

Séchage au soleil

À présent, oignons et échalotes sont en pleine récolte et sèchent quelques jours au soleil dans des caisses; ils seront ensuite stockés au sec ou en chambre froide pour être disponibles jusqu’à l’été prochain.

Cette année, beaucoup de plantes à bulbe sont montées, probablement à la suite d’un épisode de froid, d’autres ont pourri à cause du mildiou ou du botrytis dus à l’humidité.

Frédéric Hess en ouvre deux pour illustrer. «Il y a un peu plus d’oignons par terre que d’habitude, mais difficile de comptabiliser les pertes à ce stade. À notre échelle, nous n’entrons pas dans le détail.» L’avantage d’une année humide, c’est de retrouver des calibres un peu plus gros, qui peuvent mieux convenir à certains restaurateurs.

Variétés sensibles

De leur côté, les courgettes et rondinis sont en plein boom, même si ces cultures souffrent particulièrement du mildiou et de l’oïdium. «Cela freine un peu la récolte», observe le maraîcher qui renonce aux traitements, la demande étant plus faible durant les vacances.

Son choix est aussi guidé par les coûts de production relativement bas, autour des 20 centimes par graine de courgette. Pour les tomates, c’est une autre histoire avec un prix avoisinant 3 francs 50 le plant. «Ces dernières ont mis longtemps à mûrir à la mi-juillet et maintenant c’est hétérogène», montre-t-il dans le tunnel pleine terre de 320 m2.

Des tomates de toutes les couleurs

L’exploitation cultive des green zebra, ananas, rose de Berne ou encore plusieurs sortes de tomates cerises. «La clientèle cherche la diversité.» La difficulté, c’est que ces anciennes variétés sont plus sensibles aux champignons avec un risque de propagation rapide.

C’est pourquoi la famille Hess utilise au besoin un fongicide; les producteurs veillent à sauter une récolte dans la semaine pour respecter les délais prescrits.

De mai à octobre, les autres travaux consistent à palisser les plants de tomates une fois par semaine à l’aide de ficelles et de clips en plastique biodégradable. Il faut également tailler les gourmands, attacher et effeuiller là où c’est nécessaire. De quoi bien occuper l’employé du domaine.

Arrosage tardif

Comme partout, l’année a été spéciale au Mont-sur-Lausanne, à 700 m d’altitude. «On a vécu un automne très compliqué avec des cultures perdues aux champs, comme des carottes. Le début du printemps s’est bien passé avant l’arrivée de la pluie. Certains légumes apprécient l’eau, comme les choux qu’on voit, tandis que d’autres en souffrent», retrace Frédéric Hess.

Point positif, l’arrosage a commencé seulement autour du 20 juillet. Jusqu’à présent, le chef de cultures n’a pas sorti le goutte-à-goutte, mais seulement l’asperseur qu’il déplace. «Seules les plantations comme les poireaux ou les choux-fleurs en ont eu besoin pour le moment. En général, mieux vaut sarcler qu’arroser!»

L’expérience avant tout

Tout se fait au feeling, d’autant qu’il est difficile d’installer des sondes dans des cultures non pérennes. «Il suffit d’un peu de pluie pour que ça tienne», observe l’agriculteur.

Toute l’année, la préparation pour les marchés a lieu deux fois par semaine, le mardi et le vendredi. «Tôt le matin, on récolte ce qui craint le chaud comme les salades ou les fleurs de courgettes, puis on passe aux courgettes, aux tomates et aux herbes aromatiques, entre autres.»

Pour écouler le surplus ou compléter la gamme, Frédéric Hess collabore avec un marchand de primeurs basé à deux pas.

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