L'heure est venue de semer les céréales d'automne

Que se passe-t-il dans nos campagnes entre deux récoltes? Deux fois par mois, Terre&Nature chausse
les bottes et vous emmène à la découverte des facettes moins connues du travail de la terre.
8 octobre 2024 Aurélie Jaquet
© DR

Au Landeron, dans le canton de Neuchâtel, Hugues et Isabelle Maurer travaillent en agriculture bio un domaine composé d’un élevage de vaches mères et de cultures.

L’automne marque la période des semis de céréales sur leurs 12 à 15 hectares de parcelles destinées à ces productions. Le couple en cultive entre huit et dix différentes, dont plusieurs variétés de blé ancien, de l’épeautre, de l’engrain, de l’avoine à flocons et de l’orge brassicole.

Meilleure résistance

«Dans notre région relativement sèche, on privilégie les céréales d’automne, qui ont le temps de se mettre en place et se défendent mieux contre les plantes indésirables que les cultures de printemps. Autre avantage d’importance: les variétés d’automne sont généralement mûres entre trois semaines et un mois avant celles de printemps, ce qui nous permet de tout récolter avant les périodes de sécheresse», explique Hugues Maurer.

La mise en place intervient lorsque le sol n’est ni trop mouillé ni trop sec. Le producteur essaie également de tenir compte du calendrier lunaire et de s’aligner sur la période recommandée pour les fruits.

Mi-septembre, il commence ainsi par semer l’orge, suivi début octobre par l’avoine et l’engrain, puis autour du 20 octobre par le reste des céréales, comme le blé et l’épeautre. Contrairement aux cultures de printemps, qui ne supportent pas le gel, celles d’automne nécessitent au contraire une période dite «de vernalisation». Cela signifie qu’elles ont besoin d’une exposition à des températures froides pour initier leur processus de floraison et produire des graines.

Sol au repos

À la fin des récoltes précédentes, les parcelles sont occupées par des cultures intercalaires, telles que du tournesol, de la moutarde ou du radis fourrager, qui permettent de ne pas laisser les sols à nu tout en leur apportant de la matière organique. Environ deux à trois semaines avant la période des nouveaux semis de céréales, Hugues Maurer fait alors un petit labour avec une déchaumeuse, puis laisse reposer le sol pendant deux semaines, avant de semer ses nouvelles cultures d’automne.

«Je travaille avec une herse et un semoir combinés, qui permettent en un seul passage de préparer la terre et de semer les graines. Si la mise en place est bien faite, je n’interviens plus jusqu’au printemps.» Transformées en farines avec le moulin du domaine, les céréales panifiables de Hugues et Isabelle Maurer sont ensuite écoulées en vente directe dans leur local de Cressier.

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