Sécateurs de sortie dans la principale plantation de kiwis
Sur les 20 hectares des domaines de la Pêcherie et la Frésaire à Allaman (VD), l’année a commencé fort. Depuis le début du mois, une équipe a repris les sécateurs pour tailler la plantation de kiwis, la plus grande du pays.
«Ces lianes sont super vigoureuses, commente Matthias Faeh, gérant et arboriculteur à la tête de l’exploitation de La Côte qui fournit plus de 80% des kiwis helvétiques. Sept personnes coupent actuellement les sarments qui ont donné des fruits afin de laisser place aux nouvelles pousses en vue de la prochaine récolte.»
80 coups de sécateur par liane
Ce n’est pas une mince affaire: les employés passent leur journée les bras en l’air, débarrassant chaque plante d’une vingtaine de sarments, tous attachés. «On compte en moyenne 80 coups de sécateur par liane, poursuit-il. Ces travaux sont similaires à ceux que l’on pratique dans les vignes et ont l’avantage de pouvoir se faire depuis le sol et non sur une échelle.»
Cette activité occupera les collaborateurs encore pendant deux bons mois. «Le fait qu’il fasse froid est une bonne chose en arboriculture, souligne le gérant. Les lianes du kiwi, originaires de Chine, supportent facilement des températures avoisinant les -10°C une fois qu’elles sont en dormance.»
Matthias Faeh a, lui, délaissé son sécateur pour se charger, en janvier, des tâches administratives et de gestion du personnel qui lui incombent. Il n’est pas le seul à travailler à l’abri. En effet, l’activité ne se limite pas aux vergers, en plein air.
S’attendrir en barquette
À l’intérieur des locaux de stockage des domaines, les fruits, récoltés de la fin octobre à la mi-novembre, attendent patiemment de rejoindre les étals du pays. À leur récolte, les kiwis, durs comme des cailloux et acides, ne sont pas comestibles. Ils doivent séjourner dans des frigos, à une température de zéro degré et 95% d’humidité pendant au minimum cinq semaines avant de pouvoir être consommés. «Le froid transforme l’amidon qu’ils contiennent en sucre, détaille Matthias Faeh. On a calibré les fruits selon leur poids et on les a divisés en six catégories. On a placé un autocollant sur chacun d’entre eux avant de les emballer dans des alvéoles pour assurer leur transport dans les grandes surfaces.»
Les premiers kiwis vaudois ont été mis en vente juste avant Noël. Chaque année, 4 millions de kiwis bios, soit en moyenne plus de 400 tonnes, poussent au sein des deux domaines lémaniques, existants depuis 1984. Ils régalent les gourmands de l’ensemble du pays, pendant plusieurs mois.
+ d’infos www.kiwisuisse.ch
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