Balade au bord du Léman, où l'on remonte le temps
Infos pratiques
Rien ne laisse suspecter, au départ de la balade dans un quartier résidentiel aux habitations impeccablement rangées, que quelques mètres à peine séparent le bourg médiéval de l’air du large. On se laisse attirer par la jetée. Sur le Léman, la brise fait gentiment danser une frêle embarcation attachée à un embarcadère au rythme d’incessantes vaguelettes. De retour dans le village, les ruelles se succèdent, et l’on traverse le bourg proprement dit, un ensemble architectural pittoresque datant du XIIIe siècle. Accrochés aux murs en pierre, des enseignes suspendues en fer forgé incitent le promeneur à s’aventurer dans les boutiques et les restaurants pour goûter aux délices locaux.
Après avoir admiré l’église et la tour, il faut tourner brusquement sur la gauche et emprunter un sentier étroit qui mène aux abords de L’Hermance, dont les rives marquent la frontière avec la France voisine. Au sol, les feuilles séchées crissent doucement sous les pas; les arbres semblent morts dans le silence de l’hiver que seul le murmure de la rivière vient troubler. En sortant de la forêt, le paysage change pour devenir champêtre. Çà et là, des vignes travaillées par l’homme dominent des rangées de sarments coupés à leurs pieds.
Sur le parcours
La pêcherie du Cohéran
Au bord de l’eau, une affiche plastifiée, placardée sur la porte d’un bungalow entouré de filets maillants et de bacs en plastique, attire notre attention. Elle fait la promotion d’une pêche locale et durable. Ici, on peut trouver toute l’année des poissons entiers ou des filets de perche, de brochet, de féra, d’omble, de silure, ainsi que des queues de lotte ou même des foies de poisson, tous provenant du Léman.
Plante des murailles
Sur les vieux murs des ruelles médiévales que l’on traverse, diverses plantes grasses s’épanouissent malgré le froid et le manque de luminosité de ce début d’année. Parmi ces freins, l’orpin blanc (Sedum album), discrète vivace, égaye la grisaille environnante. Comestible, on peut glisser ce végétal dans des salades, dont il relève le goût par son arôme poivré. On peut également en faire un onguent aux vertus cicatrisantes et adoucissantes.
L'église Saint-Georges
Datant de la fin du XIIIe siècle, l’église Saint-Georges est érigée par l’aristocrate Béatrice de Faucigny, fille du seigneur Pierre de Savoie. Les trois fenêtres en plein cintre et la piscine liturgique sont les uniques traces de cette époque. Le bâtiment a en effet subi plusieurs rénovations aux XIVe, XVe, XVIIe, XIXe et XXe siècles. Sur la voûte, les armes représentées appartiennent à Christine de France, fille de Marie de Médicis.
La tour d'Hermance
Dans le bourg toujours, quelques dizaines de mètres après l’église Saint-Georges, un étrange bâtiment attire le regard. Seul vestige d’un château disparu – bâtisse auréolée de mystère –, la tour, anciennement donjon, est aujourd’hui en cours de restauration. Érigée en 1318 sous la demande d’Hugues Dauphin, sire de Faucigny, elle est transformée entre 1821 et 1824 en pavillon de jardin et décorée par des revêtements peints.
Pelage d'hiver
Après avoir longé la rivière et la frontière, on se retrouve devant des chevaux. Ils sont nombreux à regarder le promeneur d’un œil curieux, et à venir lui souhaiter la bienvenue s’il s’approche des clôtures électrifiées. Bien préparés pour l’hiver, les équidés ne craignent généralement pas les températures négatives. Leur pelage dense et épais est partiellement hydrofuge et hérissable, ce qui leur permet de créer une couche d’air isolante près de la peau.
Y aller
En transports publics
Prendre le bus E depuis «Genève, Rive» jusqu’à l’arrêt «Hermance Village».
En voiture
Depuis Genève, longer le lac sur la D25 en direction de la France. Un parking est disponible au départ de la balade (route d’Hermance).
Se restaurer
Le Café-Restaurant du Quai, tél. 022 751 40 00. Fermé le mardi et le mercredi.
Se renseigner
Genève Tourisme, tél. 022 909 70 00, info@geneve.com
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