Balade dans l'enchanteur Pays-d’Enhaut

Après des chutes de neige, l’ascension de la Tête-à-Josué au-dessus de L’Étivaz (VD) offre souvent de bonnes conditions aux amateurs de peau de phoque. Le terrain n’est de plus pas trop exposé aux avalanches.
11 janvier 2024 Stéphane Maire
© Stéphane Maire
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Infos pratiques

Départ L’Étivaz (VD)
Longueur 11.2km
Durée 4h30
Saison hiver
Boucle Oui
Dénivelé +1050m -1050m

Point de départ de cette randonnée, le hameau de L’Étivaz est avant tout connu pour son fromage, mais il figure aussi à l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger; on y trouvait d’ailleurs des bains thermaux jusqu’en 1949. En matière de ski de randonnée, le caractère encaissé de la région et le froid permettent de garantir un bon enneigement malgré l’altitude relativement modeste.

Le thermomètre indique -12°C au moment où nous sommes prêts à nous élancer en direction de la Tête-à-Josué. L’exposition de la plupart des itinéraires à l’ubac conduit à regretter quelque peu le soleil, mais l’effort réchauffe. La réapparition de l’astre du jour, lorsque l’on débouche aux alentours d’Entre deux Siex, se vit toutefois un peu comme une renaissance. On chemine alors parmi les épicéas clairsemés et chargés de poudreuse.Parvenu en vue des pentes sommitales, on observe avec envie les premiers skieurs qui se lancent vers le bas et on se demande si l’on pourra aussi tracer dans une neige vierge. Le caractère assez sûr de la course entraîne une certaine fréquentation après les chutes de neige, mais les variantes s’avèrent assez nombreuses pour satisfaire tout le monde en général.

Sur le parcours

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Départ frisquet

En raison de sa situation dans le fond d’un vallon encaissé, L’Étivaz constitue souvent un frigo assez efficace et les températures peuvent surprendre au sortir des moyens de transport. On s’équipe rapidement, on croche les fixations des skis et on se met en route, l’effort devrait nous réchauffer. La tête dans les spatules, poursuivi par le froid, on pense cependant à admirer ces façades couvertes de tavillons!
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Faire feu de tout bois

L’économie locale repose essentiellement sur l’élevage bovin, la production fromagère et l’exploitation forestière. Une scierie encore en activité à l’entrée du vallon de la Torneresse et une ancienne – dont la roue à eau a été conservée – de l’autre côté de la rivière attestent de l’intérêt porté aux épicéas locaux. La rigueur de l’hiver dans ce fond de vallée pousse les habitants à se chauffer au bois, abondant dans cette zone du Pays-d’Enhaut.
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En pleine lumière

On passe par le lieu-dit Entre deux Siex. Au plaisir certain d’avoir retrouvé le soleil et ses rayons bienfaisants s’ajoute bientôt le sentiment enivrant de cheminer au sein de décors féeriques. Blancheur immaculée, quelques arbres dont les branches sont rehaussées des dernières chutes de neige, ciel d’un bleu profond, air qui pique mais sans brûler les poumons: l’hiver, le vrai! Que dire de plus? Rien, sinon venez, voyez et ressentez vous-même…
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Laisser sa trace

À l’approche des pentes sommitales – véritable appel à la godille –, l’anxiété gagne les derniers arrivants: y aura-t-il encore de la place pour apposer une «signature» aux côtés des autres traces, qui sont déjà nombreuses? Les premiers auront bénéficié d’un manteau vierge, mais ils auront également dû ouvrir la voie et se frayer un chemin dans une couche épaisse… En règle générale, l’étendue des pentes permet à chacun de s’offrir du plaisir et un large sourire!
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Cruel dilemme

Si l’on n’a pas opté pour un retour sur le versant nord emprunté à la montée, on arrive en général aux Arpilles (ce que l’on fait). De là, en poursuivant sur le versant est, on rejoint le cours de la Torneresse après du bon ski, si les conditions le permettent, mais il faut ensuite pousser sur les bâtons pour revenir à L’Étivaz. Sinon, on peut recoller les peaux, remonter au sommet et s’offrir une deuxième séance de poudre sur le versant nord…

Y aller

En transports publics
Train jusqu’au Sépey ou Château- d’Œx, puis bus jusqu’à L’Étivaz.

En voiture
Accès à L’Étivaz depuis le col des Mosses ou Château-d’Œx.

Se restaurer
Hôtel du Chamois à L’Étivaz.

Se renseigner
www.sac-cas.ch

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