Balade dans les brumes de la Broye
Infos pratiques
Avalée par le brouillard, la route semble mener à l’infini. Sous la cape blanchâtre du ciel, on plonge soudain dans une bulle; un périmètre de quelques mètres où la vision est claire et qui semble se renouveler sans cesse dans un éternel présent.
Aussitôt parcouru, le paysage que l’on traverse lors de cette promenade au départ de Surpierre (FR) s’efface, englouti par le nuage. De temps en temps, des sons traversent la barrière vaporeuse et humide, laissant deviner la présence d’animaux; des cloches qui tintent dans le lointain, le craillement de corneilles que l’on dérange, la respiration tranquille de chevaux près d’une mangeoire…
Le monde est en suspens, comme touché déjà par l’immobilité de l’hiver. Dans la forêt, les arbres presque nus portent des toiles scintillantes, perlées de gouttes de pluie, tandis qu’à leurs pieds s’étend un tapis d’or et de feu. Quelques champignons trônent fièrement au milieu des champs. Tout se fane; les dernières fleurs égayent la venue du mois de novembre. Mais bientôt le soleil refait son apparition, et éclaire un décor encore coloré. Qu’on ne s’y trompe pas: l’automne est toujours là.
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Sur le parcours
Ballet dans les champs
Dans la campagne, les bruits des tracteurs en activité rythment les premiers kilomètres de la balade. Au détour de la route, des ballots posés en plein champ attendent de pouvoir être rangés pour servir de fourrage au cœur de la saison hivernale. Ailleurs, des andains, longues lignées d’herbes fauchées qui attendent d’être bientôt séchées par les rayons du soleil, donnent une allure artistique au vert paysage.
Nez à nez avec des ovins
À la sortie de Cheiry, on rencontre un troupeau d’ovins. Peu téméraires pour la plupart, des moutons broutent tranquillement l’herbe humide couchés au pied d’un arbre et pas le moins du monde dérangés par la fraîcheur ambiante. En effet, ces animaux sont bien équipés contre le froid, bien mieux que contre la chaleur. Avec leur toison épaisse et leur graisse sous-cutanée, ils peuvent supporter des températures allant jusqu’à -20°C.
Feuilles d'automne
Arrivez-vous à reconnaître un arbre grâce à la forme de ses feuilles? On peut tester ses connaissances lors de cette escapade, car sur le chemin, on découvre de nombreuses espèces de feuillus. De gauche à droite: chêne rouge d’Amérique, cerisier, noisetier, chêne pédonculé. Bonus: les petites feuilles qui se trouvent sur le côté de l’image appartiennent au hêtre, un arbre très présent dans les forêts suisses qui se plaît dans tous les types de sols.
Armée végétale
Alignés dans les champs, à perte de vue, les rutabagas forment un tapis vert qui couvre le sol. Ils supportent des températures négatives et peuvent se conserver en terre jusqu’au mois de février. Que ce légume-racine soit consommé cru ou cuit, sa richesse en fibres est bénéfique à la santé du système digestif. Souvent consommé en purée, c’est l’un des ingrédients traditionnels qui accompagne le haggis écossais (panse de brebis farcie).
Le monde des chemins
À la fin du parcours, une station ronde en bois, protégée des intempéries, offre un musée à ciel ouvert sur la thématique des sentiers. On y apprend notamment que certains revêtements des chemins environnants proviennent de l’époque gallo-romaine. Formes et structures de ces accès, paysage routier, inventaire des voies romaines: tout est expliqué aux promeneurs de manière détaillée à travers neuf panneaux didactiques.
Y aller
En transports publics
Train jusqu’à Granges-Marnand ou Lucens, puis bus. Descendre à l’arrêt «Surpierre, Poste».
En voiture
Sortir de l’autoroute à Payerne et suivre la route en direction de Surpierre. Des places de parc sont disponibles sur le bord de la route de Vigny.
Se restaurer
Le Grenier, route de Thierrens 2, 1729 Cheiry, tél. 079 772 62 91. Fermé le lundi.
Se renseigner
Estavayer-le-Lac Région, tél. 026 301 60 30, tourisme@estavayerlelac.ch
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