Balade dans une vallée fière de sa tourbière

Infos pratiques

Départ Les Ponts-de-Martel (NE)

Longueur 9km

Durée 2h30

Saison Toutes

Boucle Oui

Dénivelé +220m -220m

Peu après le départ, on traverse une prairie fleurie, avant de pénétrer dans la Pouète Combe: un défilé rocheux qui s’arrête aux portes des Ponts-de-Martel. Quelques dizaines de mètres plus haut, une tour observatoire offre une vue plongeante sur le village et le plateau vallonné, dont une précieuse tourbière fait la fierté des habitants de la région. La lumière baisse soudain dans le milieu boisé. Si le fond du vallon se retrouve souvent à sec, la puissance de l’eau y a laissé son empreinte. Conjuguées à l’action du gel, les crues ont façonné au cours des siècles des voûtes, des grottes et même une arche dans les parois calcaires. Un décor magnifique.

Une piste en terre nous ramène alors doucement dans le village. Près de la gare, nous suivons l’indication «Torby»: il s’agit d’un sentier balisé qui s’enfonce dans la zone du Marais Rouge et donne quantité d’explications sur la plus grande tourbière bombée d’un seul tenant que compte encore la Suisse. Ce milieu abrite des plantes rares, une faune riche, et dévoile le processus d’une ancienne exploitation de tourbe. Après un crochet par les sources ferrugineuse et sulfureuse, on suit le cours du Grand Bied, dont les eaux s’engouffrent dans l’emposieu de la Perte du Voisinage, qui nous ramène à l’entrée du village.

Sur le parcours

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Incontournable combe

Les dernières maisons du village dépassées, la Pouète (mauvaise) Combe s’ouvre timidement devant nous. Cet étroit vallon bordé de falaises qui respire la fraîcheur subit parfois de violentes crues. Et les habitants des Ponts-de-Martel gardent le souvenir de s’être maintes fois retrouvés les pieds dans l’eau. Le cheminement entre les pans rocheux troués de cavités possède un côté magique. À ne pas manquer.

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Les Ponts-de-Martel

Après une première boucle, on revient au village. Au centre du canton de Neuchâtel, la commune des Ponts-de-Martel s’étale sur un plateau à mi-distance entre le lac de Neuchâtel et la frontière franco-suisse avec le département français du Doubs. Les habitants de la vallée se sont tournés vers des activités économiques fort différentes: l’exploitation de la tourbe en tant que combustible à partir du XVIIIe siècle, par le biais de l’agriculture, puis l’horlogerie.

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Précieux milieu

Le Marais Rouge s’est enrichi d’un sentier didactique remanié en 2022. Un réseau de larges pontons de bois jalonné de panneaux serpente maintenant au-dessus du sol fragile de cette tourbière. Ce milieu s’est formé au cours des siècles par apport de couches successives de matière organique fossile de sphaignes. Quant au bâtiment de l’ancien hôtel du Cerf des Ponts-de-Martel, en transformation, il abritera la Maison de la Tourbière après les travaux.

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Danse des libellules

Installés aux grandes tables de pique-nique, on apprécie la quiétude du lieu, mais aussi le coup d’œil. Les nuages défilent sur les eaux d’un étang et le feuillage frais des bouleaux ainsi que les fleurs du trèfle d’eau ajoutent à la beauté des lieux. On contemple par ailleurs le ballet silencieux des libellules. L’une d’elles, la leucorrhine douteuse (photo), est une espèce peu fréquente. Le mâle se remarque à sa belle coloration noir et rouge.

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Eaux mystérieuses

Avant de boucler notre itinéraire, on effectue un passage par les deux sources qui se côtoient dans une courbe du Grand Bied, à proximité du Marais Rouge. La première, d’eau sulfureuse, stagne durant vingt-trois ans dans les couches de mollasse, à cent mètres sous terre, avant d’affleurer en surface. La seconde est une source d’eau ferrugineuse. Toutes deux sont appréciées depuis longtemps par les habitants de la vallée pour leurs vertus thérapeutiques.