Le grand bisse d’Ayent est un vrai classique. Lorsqu’on le rejoint, il vaut la peine de faire le petit crochet qui permet d’admirer un point de vue emblématique: le tronçon suspendu à la paroi rocheuse figurant sur les billets de 100francs. Pas d’inquiétude, le chemin que l’on emprunte passe par un tunnel où l’on peut profiter d’une petite ouverture au milieu afin d’observer l’ouvrage d’encore plus près.

Qui dit bisse, dit écluses. Tout au long de la randonnée, on en croise de toutes sortes, des modernes aux plus anciennes. La plus spectaculaire d’entre elles est sans conteste l’écluse du bisse de Bitailla, constituée d’un système complexe: un vrai centre des opérations pour la répartition des eaux. Peu avant, on peut aussi observer ce qu’on appelle un répartiteur, soit un embranchement permettant de séparer le cours d’eau en deux.

Au croisement du bisse d’Ayent avec celui de Bitailla, un panneau didactique présente un schéma de la répartition des eaux entre la commune d’Arbaz et celle d’Ayent. Le bisse de Bitailla, littéralement «bisse taillé», date du XIVe siècle et prend sa source dans la Sionne. Cependant, à l’époque, son eau ne suffisait pas et au XVe siècle, on a entrepris la construction du bisse d’Ayent, dont la source provient de la Liène, une rivière de glacier.

La randonnée touche bientôt à sa fin. Peu avant de rejoindre Botyre, point d’arrivée de l’excursion du jour, on traverse le bourg de Saxonne. Ce joli petit village regorge de maisons typiquement valaisannes, sans oublier la belle chapelle de Notre-Dame de la Sainte-Famille qui trône au centre de la localité. Quelques centaines de mètres au-dessous du village, on arrive à Botyre, un lieu parfaitement desservi par le car postal.

On termine notre promenade au Musée des bisses. Après avoir longé ces ouvrages, rien de tel qu’une visite de l’institution afin d’en découvrir davantage sur ces cours d’eau ou trouver des réponses aux quelques interrogations nées au gré de la balade. En plus de la collection permanente et d’accrochages temporaires, le musée propose cet été l’exposition «Regarder le glacier s’en aller», composée d’œuvres de deux artistes contemporains valaisans.