Balade entre blocs erratiques et biodiversité

De la place du village de Mont-la-Ville (VD), nous suivons la route en pente douce qui conduit au Bois de Chêne. Le paysage est splendide: en arrière-plan de prairies déjà verdoyantes, les crêtes boisées du Jura sont blanchies par le givre. Dans le sous-bois, des blocs erratiques jalonnent l’itinéraire. Certains d’entre eux sont groupés et forment l’un des rares cromlechs de Suisse. Un site archéologique entouré de mystère et sur lequel plane un silence d’une qualité exceptionnelle. Puis apparaissent bientôt les maisons de La Praz, un bourg idéalement orienté soleil levant. Au premier massif boisé dans lequel prédominaient le hêtre et le chêne succède, à la sortie de la localité, une forêt d’épicéas typique du Jura.

Des arbres fraîchement renversés rappellent la violence de la tempête du 26 février dernier. En bordure de la piste forestière, des amadouviers colorés côtoient des pétasites qui ne sont encore que des boules hirsutes dépassant du sol. Plus loin, une coupe récente des bûcherons semble vouloir mettre en valeur un autre bloc erratique, imposant disque de cinq mètres de diamètre planté sur la tranche. On aperçoit alors les toits de Mont-la-Ville. Après quasiment trois heures de marche dans un air vivifiant, on se sent tout ragaillardi.