Balade sur le sentier des Toblerones
Infos pratiques
Le bus nous dépose devant le Domaine Impérial, à Gland (VD). Après quelques mètres sur la route Suisse, on traverse prudemment l’axe routier et arrive à l’usine électrique des Avouillons. Le début du sentier des Toblerones apparaît alors sur la droite. Éléments surprenants dans le paysage rural, les blocs de béton, que la mousse a pris d’assaut, dressent leur silhouette verte dans la brume. Ces fortifications, vestiges de la Seconde Guerre mondiale, auraient presque le charme d’une allée vers un monde imaginaire digne d’un film d’animation du studio Ghibli.
À gauche du chemin coule une eau limpide, celle de la Promenthouse. On suit le cours sinueux de la rivière. Près des berges sableuses, des merles et des rouges-gorges défendent bruyamment leur territoire en observant les marcheurs. De temps en temps, le sentier se faufile dans des passages étroits, sous les ponts.
Bientôt, les premières habitations apparaissent, et l’on arrive au centre de la localité de Vich, égayée par sa charmante église médiévale, avant de repartir sur quelques mètres le long de la Serine, affluent de la Promenthouse, et de rebrousser chemin pour revenir sur nos pas, de temps en temps dépassés par des coureurs accompagnés de leurs chiens enthousiastes.
Sur le parcours
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La villa rose
Sur le bord de la route, un bâtiment rose aux fenêtres peintes en trompe-l’œil attire le regard. La construction date de la Seconde Guerre mondiale. Entièrement constituée de béton armé, elle est en réalité un fortin qui avait pour mission de protéger la route Suisse, l’axe routier principal entre Lausanne et Genève, d’une attaque éventuelle en donnant le temps à la mobilisation de troupes. Aujourd’hui, c’est un musée.
2
Revitalisation
Affluent du Rhône, la Promenthouse a fait l’objet de travaux de revitalisation ces dernières années. Entre autres solutions, les berges ont été stabilisées grâce à la plantation d’espèces végétales, une mesure qui a permis un renforcement de la biodiversité. Ses mares semi-permanentes accueillent des œufs et des larves d’amphibiens, comme le crapaud commun, la grenouille rousse, le triton alpestre ou la salamandre tachetée.
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Drôles de blocs de béton
Thème de la randonnée, les Toblerones – au nombre d’environ 3000 – épousent la topographie du lieu, suivant le parcours sinueux de la Promenthouse. Ces barrages antichars triangulaires, édifiés entre Nyon et Bassins sur près de dix kilomètres au cours de la Seconde Guerre mondiale, visaient à retarder la progression des troupes ennemies, en cas d’attaque. Préservés, ils servent aujourd’hui de témoins visibles de l’histoire.
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Aménagements réfléchis
Depuis le Pont Farbel, on remonte le cours de la Serine, affluent de la Promenthouse. On retrouve alors une zone commerciale. Ces aménagements présentent des défis pour la faune et la flore, mais certains commerces décident de les relever. C’est le cas d’Aldi Suisse, qui a travaillé avec la commune de Vich et l’association ProNatura pour mettre en place des travaux de génie écologique afin de préserver les milieux naturels de l’endroit.
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Clochettes de l'espoir
Dans la froideur du mois de février, la flore est en dormance, les couleurs ternes sont ravivées çà et là par quelque arbuste à feuillage persistant. Alors que l’on rebrousse chemin et redescend en direction du lac, une surprise émerge des feuilles mortes. Avec ses petites fleurs blanches en forme de clochette et ses longues feuilles d’un vert brillant, le perce-neige a la particularité de pousser en hiver. Dans le langage des fleurs, il signifie la consolation ou l’espoir.
Y aller
En transports publics
Bus 811 depuis les gares de Nyon ou de Gland, arrêt «Gland, Domaine Impérial». La balade est dépourvue de places de parking à son point de départ.
Se restaurer
À Vich, l’hôtel-restaurant La Croix Verte est ouvert du mardi au dimanche (tél. 022 565 25 06).
Se renseigner
Nyon Région Tourisme, tél. 022 365 66 00, info@nrt.ch ou www.toblerones.ch
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