Balade sur les pas des sorcières

En boucle au départ de La Neuveville (BE), cet itinéraire emprunte une partie du parcours dédié aux sorcières des lieux, puis s’en écarte pour prendre de la hauteur et rejoindre les chutes du Ruz-de-Vau.
25 février 2021 Marjorie Spart
Marjorie Spart
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Infos pratiques

Départ La Neuveville (BE)
Longueur 7km
Durée 2h
Saison Toutes
Boucle Oui
Dénivelé +300m -300m

C’est à la porte sud du vieux bourg de La Neuveville que débute la balade. Une longue-vue permet de scruter les gargouilles ornant certaines maisons. Mais aussi de chercher les sorcières cachées. Car c’est en partie sur leurs pas que nous emmène ce parcours, à mi-chemin entre les beautés médiévales de la cité et ses reliques moins glorieuses comme son tourniquet, engin de torture. Âmes sensibles, passez votre chemin! Au sortir de la ville, la balade se transforme en ascension raide, à travers les vignes avec comme horizon le flanc abrupt de la chaîne du Jura.

Une halte bienvenue avant d’atteindre la forêt permet d’admirer le magnifique paysage qui s’étend à nos pieds: le lac de Bienne, l’île Saint-Pierre et les Alpes, au loin, qui complètent le tableau. Les grosses pierres du gibet marquent l’entrée de la réserve forestière du Pilouvi. Un étroit sentier zigzague entre les chênes et les hêtres typiques des lieux pour nous mener au Pavillon, l’endroit idéal pour admirer à nouveau le panorama. Mais le véritable spectacle se situe plus haut, au point culminant de l’itinéraire, lorsqu’on débouche sur la cascade du Pilouvi que la bise a momentanément figée dans un étau de glace. Au fil de ces chutes d’eau, le sentier rejoint la plaine et la cité.

Sur le parcours

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Sept siècles d’existence

Fondée en 1312, La Neuveville a fait partie de l’évêché de Bâle durant quatre siècles tout en jouissant d’une grande autonomie et d’un droit de bannière. Trois ruelles pavées et une enceinte flanquée de sept tours constituent le cœur de la vieille ville. Une porte au sud et une autre au nord constituaient les entrées historiques du bourg: l’un côté lac pour les arrivées par bateau, l’autre côté montagne qui mène au château du Schlossberg. Vue d’en haut, la cité médiévale a la forme d’une clé.
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Pittoresques égouts

Dans le vieux bourg se cachent deux minuscules ruelles étroites, dissimulées entre les maisons: les venelles. Elles sinuent entre la Grand-Rue et la rue Beauregard ou la rue du Collège. On y entre par une porte mesurant à peine 1m50 de haut et on en sort au nord du vieux bourg. À l’origine, elles servaient d’«égouts» aux citadins, qui y vidaient leurs bassines… par la fenêtre. Pittoresques et un brin effrayantes, elles peuvent se visiter sur demande.
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Mis à mort

Sur les hauteurs de La Neuveville subsistent les vestiges d’un ancien gibet. Quatre piles en pierre rappellent qu’au Moyen Âge, la cité exerçait des droits de justice. Quelque 120 sorcières et sorciers y ont été exécutés par pendaison ou décapitation. Sous la torture, on extorquait des aveux de sorcellerie à de riches veuves dont les biens finissaient entre les mains des autorités. Ces prétendues sorcières auraient été accusées juste pour être spoliées.
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Double pan d’histoire

«Granite des temps passés redis de ces hauteurs/Que jamais Montagu ne mourra dans nos cœurs.» Sur ce bloc erratique ont été gravés ces deux alexandrins. Ces vers rendent hommage à un bienfaiteur: le capitaine Montagu. Ce riche Anglais, envoyé à La Neuveville en 1793 pour y recevoir une bonne éducation, s’est attaché à la cité. À sa mort, il lui légua 240’000 francs de l’époque, pour ériger un hospice. Un home toujours en activité aujourd’hui.
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Cascade du Pilouvi

Le Ruz-de-Vau marque la frontière entre La Neuveville et Le Landeron (NE). Le relief escarpé de la combe du
Pilouvi offre à la rivière un lit composé de plusieurs chutes d’eau. Sur un dénivelé de 300 mètres – en plusieurs étapes –, on admire ces chutes grâce à un sentier qui les longe. Impressionnantes à la fonte des neiges ou lorsqu’elles sont gelées, elles sont le plus souvent paisibles. Par endroits, la rivière offre quelques spots où se rafraîchir les pieds.

Y aller

En transports publics
En train de Bienne ou Neuchâtel, jusqu’à La Neuveville.

En voiture
Places de parc aux abords de La Neuveville, dans la zone de l’Hôtel Jean-Jacques-Rousseau.

Se restaurer
Un pavillon panoramique accueille les pique-niqueurs sur le parcours.
Sinon, la Buvette du Débarcadère. Ouvert d’avril à fin octobre. 079 440 87 98.
Ou un des nombreux bistrots de la cité.

Se renseigner
www.j3l.ch

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