Les habitations typiques d’Évolène comportent entre trois et quatre étages, certaines allant même jusqu’à cinq. Traditionnellement, l’arrière des bâtisses est en pierre: c’est là que se trouvent la cuisine et le fourneau, car le risque d’incendie était moindre. L’autre partie de l’habitation est faite de madriers de mélèze. La maison de Marie Métrailler, point de départ de la balade, est un bel exemple de l’architecture locale.

Marie Métrailler (1901-1979) a permis aux femmes de la région d’obtenir leur indépendance financière grâce à son atelier ouvert en 1938, qui a employé jusqu’à 250 personnes. Certaines pionnières du télétravail œuvraient d’ailleurs depuis leur domicile. Les tissus fabriqués étaient vendus aux touristes ainsi qu’à des maisons de haute couture. L’atelier de tissage a été rénové en 2021. On peut le visiter et même y apprendre à tisser.

Évolène est l’une des dix-neuf localités romandes ayant décroché le titre convoité de «plus beau village de Suisse». En déambulant tranquillement dans ce cadre enchanteur, on comprend aisément que la commune ait obtenu ce label visant à promouvoir le patrimoine culturel et naturel de ces lieux. Pour apprécier d’un seul coup d’œil le tableau homogène formé par les toits en ardoise comme nichés entre les sommets, il faut monter sur le coteau.

Tout au long du sentier didactique, pas moins de quinze panneaux nous en apprennent davantage sur l’histoire de Marie Métrailler, ainsi que sur la vie du village au cours du XXe siècle. On y découvre entre autres que la tisserande valaisanne a appris des gestes médicaux durant l’épidémie de grippe espagnole. Un autre sentier, la balade du patrimoine bâti, s’intéresse, quant à lui, aux particularités architecturales de la commune.

Situé en face de l’église, au centre du village, le musée d’Évolène est une halte bienvenue pour parfaire ses connaissances sur l’histoire de la région. Il se visite uniquement sur demande. Enfin, lorsqu’on parle de traditions, on ne peut pas citer le petit village du val d’Hérens sans évoquer ses «peluches», qui sortent durant la période du carnaval: ces personnages effrayants ont pour mission de chasser l’hiver, tout en faisant peur aux passants.