Balade sur les rives d’une eau tranquille

Itinéraire au départ du Centre-Nature BirdLife de La Sauge (VD), cette musarderie sur les berges du canal de Broye prend des airs de méditation en pleine conscience. Malgré le calme ambiant, la vie sauvage est présente.
9 novembre 2023 Daniel Aubort
© Daniel Aubort
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Infos pratiques

Départ Cudrefin (VD)
Longueur 10.5km
Durée 2h30
Saison Toutes
Boucle Oui
Dénivelé +29m -30m

De petits bateaux à moteur viennent à notre rencontre. Ils remontent le canal de la Broye à basse vitesse avant de rejoindre le lac de Morat. Nous suivons alors le tronçon rectiligne qui mène à l’observatoire du Fanel. À deux pas de l’embarcadère de La Sauge (VD), un tas de branches sur la berge signale la hutte d’un castor. À son habitude, le Fanel résonne des cris de la multitude d’oiseaux d’eau installés sur le site protégé. Notre attention se porte sur deux silhouettes d’envergure: battements d’ailes souples, cou tendu, des grues cendrées font route vers le sud.

Revenant sur nos pas, nous dépassons La Sauge, traversons des cultures, tout en appréciant, malgré tout, la délicatesse des fleurs de l’envahissante ravenelle, et arrivons au pont Rotary. Ce remarquable ouvrage domine le camping des Trois Lacs, terrain de loisirs trônant au cœur d’un cadre naturel accueillant. Sur le chemin du retour, nous prenons le temps d’admirer le reflet parfait d’arbres jaunis par la saison. Seules quelques feuilles mortes qui dérivent rappellent une eau courante. Sur le point de se jeter dans le lac de Neuchâtel, les eaux paresseuses du canal de la Broye traversent un paysage pastel dans un silence absolu. Terriblement plaisant.

Sur le parcours

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Paradis des oiseaux

Site emblématique parmi les huit réserves naturelles que compte la Grande Cariçaie, le Fanel se visite en toute saison. L’activité, parfois bruyante, des nombreux palmipèdes, échassiers et autres passereaux est constante. Il s’y passe toujours quelque chose. Ce jour-là, un son flûté nous fait lever les yeux. En formation, une cinquantaine de courlis corlieux – une espèce rare – nous dépassent avant de se poser sur un lointain banc de sable.
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Présence remarquée

Farouches et discrets, ces termes correspondent bien au castor et au sanglier. À tout le moins pour leurs mœurs, car les indices de leur présence sont bien visibles sur ce tracé. Le premier ronge des branches, des arbres et bâtit des huttes, alors que les boutis et les sentes qui mènent au cœur des maïs dénoncent le second. À la vue de plusieurs miradors de tir, on comprend que le sanglier est ici l’auteur de dégâts aux cultures peu appréciés.
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Prévenir les inondations

Les crues récurrentes qui dévastaient les récoltes et rendaient insalubre la région des Trois-Lacs amenèrent la Confédération à voter, en 1867, un arrêté qui permit de commencer les travaux destinés à résoudre ce grave problème. En 1874, la Broye fit ainsi l’objet du creusement et de l’élargissement de son lit entre les lacs de Morat et de Neuchâtel. Son parcours de 8 km, devenu également plus rectiligne, favorisa ainsi l’écoulement des eaux.
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Symbole refait à neuf

Implanté sur la berge du canal de la Broye, le camping des Trois Lacs bénéficie d’un cadre champêtre d’une belle tranquillité. En arrière-plan de cette oasis se dresse une barrière déjà enneigée: les sommets des Alpes bernoises. Tout à côté, le pont Rotary enjambe le cours d’eau. Récemment rénové, ce magnifique ouvrage d’art en bois, mesurant 250 mètres de long, servit de symbole entre les régions linguistiques lors d’Expo 02.
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Travail de la terre

Alors que le versant soleil levant du Mont-Vully est planté de vignes qui dominent le lac de Morat, ce sont des terres agricoles, où l’on trouve notamment des troupeaux de vaches et des cochons élevés en plein air, qui occupent la large plaine s’étendant du pied de la colline jusqu’au lac de Neuchâtel. En cette fin de saison, les champs se sont transformés en patchwork joliment coloré et le travail des moissonneuses bat encore son plein dans les champs de maïs.

Y aller

En transports publics
Train jusqu’à Avenches via Palézieux et Payerne, puis service de bus postal (535) pour Cudrefin La Sauge.

En voiture
Sortie Avenches-Cudrefin sur l’autoroute Lausanne-Berne. À Cudrefin, suivre Centre nature de La Sauge à 3 km. Deux grands parkings de part et d’autre du pont sur le canal de la Broye.

Se restaurer
Auberge de La Sauge
Tél. 026 677 02 70, fermée du dimanche au mardi.
Plusieurs bistrots à Cudrefin.

Se renseigner
www.ne.ch
www.birdlife.ch/fr/content/la-sauge-reserve-du-fanel

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