Dans la paisible campagne genevoise
Infos pratiques
Se rendre à Genève fait parfois redouter l’agitation urbaine et les déplacements difficiles. Rien de cela lors de cette escale. La traversée du sympathique bourg de Collex prend quelques minutes et le vaste château se devine encore à travers les arbres lorsque nous atteignons une placette bordée d’une longue zone humide sur le Marquet. Ce ruisseau prend sa source à quelques kilomètres, dans le grand bois d’Ornex, côté français. On le longe et alors que les maisons de Bossy apparaissent, une borne attire notre attention: celle-ci date de 1818 et témoigne de la période à laquelle la commune de Collex-Bossy fut cédée à la Suisse par la France en vertu du traité de Paris de 1815. S’ensuit une traversée de vignes et de vergers qui nous conduit jusqu’au cœur du bourg de Bossy. De récentes fouilles ont révélé un habitat et des activités rurales remontant à 1010 et 1210, à l’image du tumulus de Mariamont tout proche. Pourtant, à notre arrivée, rien ne laisse deviner une occupation humaine remontant à ces temps si reculés. On poursuit encore notre chemin en passant par le parc aux bisons. Enfin, après une visite aux étangs de la Fortaille, c’est en rase campagne que nous regagnons tranquillement Collex.
Importé depuis le site précédent
Infos pratiques
Y aller
En transports publics: de la gare CFF de Versoix, ligne de bus 55 des Transports publics genevois pour Collex et Bossy, départ de la balade.
En voiture: en arrivant de
Lausanne, sortie Coppet sur l’autoroute A1, suivre Chavannes-de-Bogis, Chavannes-des-Bois, puis Bossy ou Collex selon le départ choisi pour la balade.
Le parcours
Boucle de 8 km pour deux heures de marche avec un faible dénivelé, sans difficulté. Carte de l’OFT au 1:25000 Coppet No 1281.
Se restaurer
Auberge de Collex-Bossy à Collex. Ouverte du mardi au samedi. Réservation conseillée. Tél. 022 774 15 15.
Se renseigner
Étapes
Collex et son château
«Un poumon de verdure»: les termes utilisés par les autorités locales pour présenter Collex-Bossy sont on ne peut mieux choisis pour décrire ce territoire communal de 689 hectares situé dans la campagne genevoise. Avec son château discret, la douce tranquillité qui règne dans le village et son bel environnement naturel, Collex est à cent lieues de l’exubérante Cité de Calvin. Un joli coin où il fait bon vivre.
En suivant le Marquet
Le ruisseau Marquet qui glougloute en petites cascades fait office de frontière entre la Suisse et la France. Le remonter nous fait traverser ce terroir genevois dont le charme nous séduit à chacun de nos passages. Les humeurs du cours d’eau qui prend sa source dans le grand bois d’Ornex sont toutefois changeantes. Afin de contenir les crues parfois violentes, un étang permanent et une digue végétalisée ont été créés à deux pas de Collex.
Cultures fruitières
L’approche de Bossy, petit bourg juché au sommet d’une colline molassique, témoigne de l’importance donnée aux cultures principalement fruitières. La localité en est cernée et les producteurs du coin sont visiblement aux petits soins pour leurs vergers et parcelles de vigne méticuleusement tenus. En toile de fond, les crêtes enneigées du Jura servent de décor à ce village dont l’origine remonte, comme l’ont révélé certaines fouilles, au Haut Moyen Âge.
Le parc aux bisons
En quittant le bourg de Bossy, la route de campagne menant au hameau de La Bâtie longe bientôt une belle ferme entourée de vastes enclos. Aux nombreux chevaux s’ajoutent des animaux dont la taille imposante ne passe pas inaperçue: des bisons d’Amérique du Nord. Ces colosses aux allures placides ne sont cependant pas dépaysés puisqu’une autre espèce originaire d’outre-Atlantique, le wapiti, trouve place dans un parc adjacent.
Réserve forestière
La Fortaille est un précieux sanctuaire
à ciel ouvert. Un étang y a été créé en 1980 et, en 2009, cette forêt claire marécageuse de près de 7 hectares a été classée en réserve naturelle. Des mesures de renaturation y ont encore été menées en 2011. Au fil de notre balade, nous y avons observé le geai et le pic vert ainsi qu’un merle au plumage partiellement albinos. Comme dans le reste du canton, le sanglier serait bien présent dans ces bois.