En suivant la rive sud du lac de Morat

Infos pratiques

Départ Faoug (VD)

Longueur 8.1km

Durée 1h58

Saison Toutes

Boucle Oui

Dénivelé +63m -63m

Après un passage par le petit port et la plage bordée de roselières, cette flânerie lacustre conduit de Faoug (VD) aux portes de Meyriez (FR). Une fois les belles demeures qui longent le lac de Morat dépassées, l’horizon s’ouvre sur la campagne. À la hauteur du pont dominant une échelle à poissons sur le Dybach, nous empruntons un étroit sentier pour rejoindre la pointe de Greng. Cette avancée de terre est l’unique presqu’île sur le pourtour du lac et de nombreux vestiges palafittiques y furent découverts au début du XIXe siècle. Un patrimoine précieux, mais invisible à propos duquel nous aurions aimé trouver quelques informations sur place.

En revanche, un sentier didactique nous présente les différentes essences qui composent ce bois aux arbres majestueux et densément habités d’oiseaux. Ces derniers nous tiennent d’ailleurs compagnie sur le chemin de l’obélisque commémorant la bataille de Morat. Sur le retour, le bruyant passage d’un groupe d’oies cendrées nous fait lever la tête. Leur présence est devenue commune dans la région des Trois-Lacs. Puis, à l’approche de la plage de Faoug, des exclamations retentissent: des eaux glaciales dépassent des têtes ornées de chauds bonnets. Une baignade courageuse par ce jour resté froid et gris.

Étapes

1

Faoug

Attablé dans un café où les discussions vont bon train, on s’étonne de la facilité déconcertante avec laquelle les Vaudois de Faoug passent du français au suisse-allemand. Pas surprenant: nous sommes ici à une frontière linguistique. Le village était déjà référencé en 1228 sous le nom de Fol. Le 3 octobre 1802, ses habitants, alliés à ceux d’Avenches, battirent l’armée helvétique lors de la guerre des Bâtons, afin d’être rattachés au canton du Léman.

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2

Proche des oiseaux

Tout au long de ce parcours, nous sommes sans cesse accompagnés de la présence discrète d’un nombre étonnant de passereaux, et parfois de rapaces. Leur tolérance à notre passage est signe de la bienveillance des habitants à leur égard. Bien des oiseaux se laissent même admirer de près. Comme ce faucon crécerelle perché à faible hauteur dans un arbre ou le charmant rouge-gorge qui choisit de s’installer sur le banc où nous sommes assis.

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3

Une presqu’île unique

Devant la pointe de Greng (Greng-Spitz), les eaux du lac de Morat cachent des vestiges palafittiques qui remontent au néolithique et à la période du bronze final. Cette station lacustre, connue depuis 1860, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, est évidemment protégée. Elle est constituée d’un ensemble important de pilotis récemment géoréférencés et les objets trouvés – pirogues, outils et céramiques – sont répartis dans différents musées.

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4

Obélisque sans artifice

Morgarten, Sempach et Morat sont des batailles dont les noms restent gravés dans nos mémoires depuis de lointaines leçons d’histoire. À l’entrée de Meyriez (FR), bourg qui jouxte Morat, se dresse l’obélisque commémorant la victoire des Confédérés sur les armées de Charles de Bourgogne. Un monument sans fioritures. En effet, hormis l’unique inscription en latin gravée dans la pierre, aucune information n’est donnée ici sur ce haut fait d’armes.

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5

Réserve naturelle

Avec ses troncs énormes couchés sur le sol et lentement rongés par le temps, la réserve naturelle de Greng nous rappelle de manière claire ce que fut la frappe dévastatrice de l’ouragan Lothar en 1998, l’endroit ayant été fortement touché. Par contraste, que ce soit dans ses grandes clairières ou le long des roselières qui bordent la forêt riveraine, cette large avancée sur le lac est une véritable oasis de paix à peine troublée par le tambourinement de pics.