Les pentes sauvages de la Tête-Noire
Infos pratiques
La région du col du Sanetsch, au-dessus de Conthey (VS), a de quoi ravir les amateurs de ski de randonnée. Les douces pentes qui s’abaissent sous la Fava en direction des Mayens de Mwy sont prises d’assaut dès les premières neiges et durant tout l’hiver. Il faut dire que la faible déclivité des lieux met à l’abri des mauvaises surprises concernant les avalanches. Les abords de l’auberge de Plan-Cernet constituent alors un vaste parking bondé. Un peu plus haut, le terminus de la route accueille les propriétaires de résidences secondaires, qui s’en vont les rejoindre à motoneige.
Mais dès que l’on quitte l’axe principal au niveau du restaurant Zanfleuron, le calme revient. Les sapins lourdement chargés de neige étouffent les sons. Ne reste que le murmure des lattes qui glissent sur le manteau blanc. Vient alors un groupement de bâtisses, puis un autre, puis un refuge. Au pied du Sex Rouge, on découvre le vaste bassin de Tsanfleuron. Encore quelques mètres et on déposera les skis. Ne restera plus qu’à évaluer les conditions de l’arête terminale. On aura alors le choix de poursuivre jusqu’au sommet de la Tête-Noire ou de s’en retourner et de se laisser glisser vers la civilisation, en profitant encore de cette belle parenthèse.
Étapes
1
Tranquillité appréciable
Les premières centaines de mètres de la randonnée permettent de démarrer en douceur. On suit le chemin carrossable qui mène au hameau de Glarey, puis à celui de Tsarein. Le calme qui règne en ces lieux conduirait presque à envier les heureux propriétaires de ces résidences, mais notre but se trouve plus haut. Quelques contours plus tard, les épicéas font place aux mélèzes. Le tracé du sentier d’été conduit à une gorge que chevauche un pont.
2
Au plus près des étoiles
Le pont franchi, on atteint en quelques minutes le replat qui accueille le refuge de Genièvre. Équipé de façon spartiate, il permet néanmoins de se chauffer au bois. Un matelas et un sac de couchage, que l’on aura pris soin d’emporter, permettront de profiter de la quiétude des lieux. Si la nuit est dégagée, l’ampleur du ciel étoilé et le silence auront une profondeur que l’on ne trouve plus guère qu’en montagne dans nos contrées civilisées…
3
Vue à couper le souffle
Parvenir au Sex Rouge, c’est forcément rester un peu ébahi face au décor qui s’offre au regard: les vastes étendues de Tsanfleuron, les Diablerets, la silhouette de la Tour Saint-Martin (ou Quille du Diable). Plus haut, de la crête nord-ouest de la Tête-Noire, la vue s’ouvre vers Derborence et les sommets de la rive droite du Rhône en direction de Martigny. Les douces ondulations des champs de neige contrastent ici avec quelques cimes altières.
4
Prévoyance requise
Souvent magnifiquement ourlée de corniches, l’arête qui conduit au point culminant de la Tête-Noire nécessite de la prudence. Selon les conditions, le terrain peut contraindre à l’utilisation des crampons. On se tiendra toujours à distance respectable des bords à gauche en montant et à distance respectable d’éventuelles plaques à vent à droite… Pas toujours très simple de se faufiler entre les deux et dans le doute, mieux vaudra renoncer.
5
Belles courbes
Si les conditions météorologiques sont bonnes, la descente réserve de très beaux moments de ski. Après les chutes de neige, la course reste généralement envisageable pour peu que le bulletin d’avalanches ne soit pas trop alarmiste et que l’on sache se tenir à distance des pentes les plus menaçantes. La partie en forêt au-dessus de Tsarein s’avère, elle, très ludique. Il faut juste éviter de progresser en étant trop à droite et bien rester à l’écart de la gorge.
Y aller
En transports publics
Pas d’accès en hiver.
En voiture
De Conthey, emprunter la route du col du Sanetsch jusqu’à son terminus vers 1400 m, 1 km environ avant le restaurant Zanfleuron.
Se restaurer
Auberge de Plan-Cernet, petite restauration les week-ends d’hiver.
Se renseigner
www.sac-cas.ch
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