Balade sur le très plaisant Sentier du temps
Infos pratiques
Après avoir apprécié le panorama qui s’étale devant la tour-observatoire de Chaumont, nous plongeons vers Neuchâtel via le Sentier du temps. En cette chaude journée, randonner dans un silence absolu à l’ombre de grands hêtres est un pur bonheur. Au gré du chemin apparaissent de splendides photographies de la faune locale. Quelques papillons volètent autour de nous dans les plages brièvement ensoleillées et de nombreuses corolles s’épanouissent.
Pas le temps de s’ennuyer durant cette descente de plusieurs kilomètres. À peine avons-nous dépassé les sculptures d’espèces végétales et animales disparues, dont l’étonnant Palaeolagus, animal ressemblant à notre lièvre, mais vieux de 35 à 55 millions d’années, que l’on découvre la massive Roche de l’Ermitage. Deux pas plus loin se trouve le Centre Dürenmatt, puis le luxuriant Jardin botanique de Neuchâtel dont nous prenons plaisir à faire le tour. En revenant brièvement sur nos pas, il faut garder l’œil ouvert lors de la traversée du bois de l’Hôpital. L’étang de Combacervey est à quelques mètres sur la droite, mais passe facilement inaperçu dans la végétation foisonnante. Vingt minutes plus tard, retour à la civilisation et à la suffocante touffeur de la plaine en arrivant à La Coudre.
Sur le parcours
Un belvédère centenaire
Perché à 1170 mètres d’altitude, Chaumont fait davantage penser à une plaisante zone de détente qu’à un village. Outre un grand parc pour les enfants et une tyrolienne, s’y trouve aussi une tour-observatoire édifiée en 1912. De ce mirador, la vue spectaculaire porte jusqu’aux plus grands sommets des Alpes. En contrebas s’étale le miroir des lacs de Neuchâtel, Morat et Bienne. Un but d’excursion facile par le funiculaire.
Au milieu des œuvres
Deux expositions différentes, mais complémentaires, jalonnent le charmant Sentier forestier du temps. L’une, sur les hauteurs, est une louange à la faune grâce aux photographies de Neil Villard (lynx, grand tétras, chamois). L’autre, composée de sculptures, se rapporte aux espèces disparues comme Herrerasaurus, le premier des dinosaures ou Australopithecus, premier hominien, d’une taille d’un mètre, originaire de l’Est africain.
Petite faune colorée
Insectes et fleurs apportent animation et couleurs vives lors de la descente en forêt en direction de Neuchâtel. On y rencontre des papillons, tels le tircis et le tabac d’Espagne. Les corolles roses d’une espèce cousine de la sarriette. À l’approche de La Coudre, l’étang de Combacervey nous a même réservé deux surprises. Un couple d’anax empereurs, la plus grande libellule indigène (photo), survolait le plan d’eau dans lequel se prélassait une jeune couleuvre à collier.
Hommage à un écrivain
Auteur de renommée internationale, Friedrich Dürrenmatt a résidé durant trente-huit ans sur les hauteurs de la ville de Neuchâtel. Un musée qui lui est dédié a été édifié à côté de sa maison du vallon de l’Ermitage. Une construction conçue par le fameux architecte suisse Mario Botta. Sur la terrasse qui offre une vue imprenable sur le lac de Neuchâtel, un télescope rappelle la fascination qu’exerçait le ciel sur l’écrivain dès son enfance.
Trésors botaniques
Le Jardin botanique de Neuchâtel est niché dans un splendide écrin de nature. Il est ouvert à longueur d’année (7/7) et abrite des plantes locales et exotiques, ainsi que des collections, notamment de paléobotanique et d’ethnobotanique. Il œuvre également pour la préservation des abeilles sauvages qui se sont fortement raréfiées, par le biais d’une flore variée, d’aménagements adaptés et de méthodes d’entretien exemptes de pesticides.
Y aller
En transports publics
De la gare de Neuchâtel, bus 107 pour La Coudre puis funiculaire jusqu’à Chaumont.
En voiture
autoroute A5, sortie Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds, puis Valangin et direction Chaumont. Parking gratuit dans le village.
Se restaurer
Café du Petit Hôtel à Chaumont
Ouvert 7/7
032 754 10 54
Se renseigner
Tourisme neuchâtelois
www.j3l.ch
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