Rando sur un belvédère au pays des géants

Dominant le col du Sanetsch, l’Arpelistock constitue un poste d’observation de premier ordre pour admirer les sommets valaisans de la rive gauche du Rhône. Il bénéficie d’autres atouts, comme le révèle cette belle randonnée.
31 août 2023 Stéphane Maire
© Stéphane Maire
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Infos pratiques

Départ Col du Sanetsch (VS)
Longueur 13.5km
Durée 5h30
Saison printemps, été, automne
Boucle Non
Dénivelé +900m -1500m

À peine saupoudrée de neige, l’arête de l’Arpille (VS) offre un spectacle merveilleux, au départ du col du Sanetsch. Les doux vallonnements de son versant nord dessinent de magnifiques zébrures, le vent rabotant la neige des cimes et la redéposant dans les cuvettes. On remonte le faîte arrondi de cette étonnante crête, tout en laissant encore son imagination œuvrer; difficile de ne pas entrevoir de belles bosses de chameau çà et là. La pente forcit en quelques endroits, mais la marche reste agréable et le regard se perd au loin, tant le panorama s’avère étendu.

La partie finale de l’ascension demande un peu plus de volonté, mais la motivation ne devrait pas manquer tant la vue se fait belle.Assis au sommet de l’Arpelistock (3035 mètres d’altitude), une paire de jumelles permettra une intéressante révision de géographie valaisanne. Le décompte des 4000 alpins visibles devrait finir de convaincre du caractère remarquable de ce belvédère. Le casse-croûte englouti, on revient sur ses pas, hésitant entre un retour au point de départ et une escapade par le vallon de la Nétage. La fatigue dictera peut-être le choix, mais la seconde option apporte assurément une variété bienvenue à la randonnée, avant de rejoindre la route du col et un arrêt de bus.

Sur le parcours

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Lieu de passage

Les pâturages des collines de Wispile, au-dessus de Gsteig (BE), accueillaient autrefois des vaches valaisannes, l’accès au col du Sanetsch s’avérant plus aisé par le sud. C’est encore le cas aujourd’hui, mais les bêtes font le voyage en camion par le col du Pillon. De la plaine du Rhône, on acheminait par le passé les fruits et légumes pour les vendre sur les marchés bernois et vaudois. Le barrage du lac de Sénin attire de nombreux touristes l’été.
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Des cimes plein les yeux

Les sommets de la rive droite du Rhône semblent destinés à la contemplation… des 4000 de la rive gauche! Plusieurs cimes des Alpes calcaires – dont l’Arpelistock (que nous gravissons lors de cette sortie) – constituent en effet de splendides points de vue, d’où l’on ne se lasse pas de chercher du regard les Weisshorn, Dent-Blanche, Grand-Combin et autres Cervin, en passant par les Mischabel et en poussant jusqu’au massif du Mont-Blanc.
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De rares gouilles

Après avoir redescendu l’Arpelistock, direction Grand’Gouilles. Difficile d’imaginer nom plus parlant! Ces plans d’eau sont grands, mais probablement pas assez profonds pour mériter l’appellation «lac». Les étés secs conduisent aussi à une forte évaporation et il y a fort à parier qu’une visite en saison avancée soit à l’origine d’une certaine déception: de ces gouilles, il ne restera peut-être que des flaques… Quoi qu’il en soit, elles donnent un caractère particulier à ces décors arides.
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Roches merveilleuses

Relief typique des zones karstiques, les lapiaz couvrent une superficie assez importante dans la région du Sanetsch, particulièrement à l’ouest du col. Le versant oriental du Sérac, au travers duquel on chemine en descendant vers le vallon de la Nétage, n’est pas en reste et on aura tout le loisir d’observer ces étonnantes formations, fruit d’une subtile chimie entre l’air atmosphérique, les eaux de ruissellement et les calcaires qu’elles attaquent.
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Nappes géologiques

Il est fascinant de penser qu’en cheminant dans les hautes Alpes calcaires, on foule d’anciens fonds marins. Lors de l’orogénèse alpine, ces fonds océaniques furent charriés au-dessus des socles continentaux et malmenés durant leurs déplacements, ce qui a conduit par endroits à des plissements à la fois esthétiques et impressionnants. Dans la région de l’Arpelistock, on découvre essentiellement la nappe dite du Wildhorn.

Y aller

En transports publics
Car de Sion ou Conthey jusqu’au col du Sanetsch. Au retour, prendre le car à Visse.

Se restaurer
Hôtel-Restaurant du Sanetsch
Tél. 027 395 56 56.

Se renseigner
www.sac-cas.ch

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