Une échappée pour bien se ressourcer
Infos pratiques
Lorsqu’on arrive à Saint-Imier (BE), on remarque d’emblée le caractère industriel de la localité. En contrebas, l’imposante manufacture de montres Longines donne le ton. Mais l’esprit horloger habite aussi les rues de la cité bien alignées, précises et quadrillées. Au départ de «Sainti», comme on dit ici, le sentier du Vallon qui mène à Courtelary est jalonné de panneaux didactiques, distillant des infos sur les villages qu’il sillonne et l’importance des cours d’eau pour la région.
Quittant le centre-ville, on gagne les hauteurs de Villeret qui offrent une vue dégagée sur le Chasseral et la Combe Grède, cette faille qui rompt la linéarité de la montagne. Le tracé s’aventure ensuite dans les pâturages boisés qui s’éveillent à la vie, avant de plonger dans une claire forêt. Puis, comme un signal, le bruit de la source de la Doux toute proche. Il faudra descendre quelques marches aménagées dans une minigorge pour découvrir l’étendue de sa splendeur. L’or bleu jaillit, abondant, sous de plats rochers, puis vient former un petit lac. L’endroit idéal pour une pause zen et rafraîchissante. On longe ensuite le ruisseau jusqu’à ce qu’il se jette dans la Suze, puis on chemine dans un pâturage avant de rejoindre Courtelary.
Étapes
Cité en damier
L’apparition de l’horlogerie à Saint-Imier a façonné la cité. Le plan d’alignement, datant du XIXe siècle, définit le schéma orthogonal de la ville, l’implantation des immeubles regroupés en massifs et rangées, ainsi que leur architecture de type néoclassique. L’urbanisme en damier fait penser à La Chaux-de-Fonds (NE). On y trouve d’ailleurs aussi des bâtiments dans lesquels des ateliers horlogers côtoyaient des logements.
Vue sur la Combe Grède
Dans la chaîne du Jura, on aperçoit une faille. Située en face de la commune de Villeret, elle découpe la montagne jusqu’au sommet du Chasseral. C’est la Combe Grède: une réserve naturelle particulièrement calme et sauvage, terrain de jeu favori des chamois et des marmottes qui y vivent. La cime enneigée que l’on remarque au loin atteste que le printemps n’est pas encore totalement installé sur les hauteurs jurassiennes bernoises.
Pâturages en attente
Typiques de la région jurassienne, les pâturages boisés constituent un système agroforestier semi-naturel qui réunit à la fois l’élevage et la sylviculture. Lorsqu’elles sont tapissées d’herbe fraîche, ces terres ombragées et exploitées pour leur bois accueillent les animaux de rente. Ces terrains profitent également à de nombreuses espèces, notamment à certains oiseaux qui nichent au sol, comme l’alouette lulu ou le pipit des arbres.
Eau rafraîchissante
Dans une légère dépression de la forêt du Droit, sous un amas de rochers couverts de mousse, jaillit la Doux. Petite, mais abondante, cette source serpente sur quelques dizaines de mètres avant de former un charmant lac peu profond, surplombé d’une falaise karstique. Un endroit aménagé pour les promeneurs et qui invite à la contemplation. Le ruisseau s’écoule ensuite sur un bref tracé pour finalement terminer dans la Suze.
Bastion de la truite
Longue de 42 kilomètres, la Suze serpente dans le vallon de Saint-Imier avant de se jeter dans le lac de Bienne. Si on observe attentivement ses eaux, depuis l’un des nombreux ponts qui l’enjambent, on aperçoit un hôte de marque: la truite. Sa population étant en déclin, un programme a été mis en place pour préserver cette espèce. Ainsi, sur les 15000 truitelles élevées en pisciculture, 3000 sont relâchées fin juillet entre Villeret et Courtelary.
Y aller
En train
Jusqu’à la gare de Saint-Imier.
En voiture
Depuis Neuchâtel, via Dombresson ou par Bienne. Parking à la gare.
Se restaurer
Bistrot de la chocolaterie Camille Bloch
www.chezcamillebloch.ch
Pour y déguster un dessert maison au Torino ou Ragusa.
Se renseigner
Sur le site de l’office du tourisme du Jura bernois
www.j3l.ch
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