Avant la saison froide, il est temps d'épandre le compost
L’automne est l’un des moments propices à l’épandage du compost au jardin. Contrairement aux engrais, il ne s’agit pas tant de nourrir les plantes, mais bien d’améliorer la structure de la terre.
Riche en carbone, cet élément clé permet de maintenir une bonne aération et d’assurer la rétention d’eau. Cette matière organique crée un sol vivant, apte à soutenir la vie microbienne.
En proportion raisonnable
Un bon compost résulte d’un équilibre entre matières brunes (riches en carbone) et matières vertes (riches en azote). En automne, après un processus de maturation d’environ un an, un compost bien mûr, sombre et homogène, peut être appliqué sur toutes les parcelles, notamment dans le potager.
Étalez-en une fine couche (environ 2 ou 3 kg par mètre carré) sur les plates-bandes ou les zones de culture, puis recouvrez d’un paillis naturel, tel que des feuilles mortes ou des tiges sèches. Cette pratique évite qu’il ne se dessèche et assure sa lente décomposition dans le sol.
L’automne est également le moment idéal pour utiliser du compost mi-mûr, encore en décomposition, comme paillis. Bien que moins stabilisé, il libérera des nutriments tout en apportant une protection contre le froid et l’érosion, un atout de taille pour les cultures vivaces et les massifs de fleurs. En optant pour ce type de compost, les matières en décomposition enrichiront la terre tout au long de l’hiver, assurant ainsi un sol bien nourri en prévision du printemps.
Ameublissement du sol
Par ailleurs, le compost peut être appliqué dans plusieurs cas selon les besoins. D’abord, en tant que fertilisation de fond pour restaurer la vie des sols appauvris, il introduit de la matière organique stable et renforce les populations microbiennes qui participent à l’amélioration de la fertilité.
Ensuite, comme fertilisation d’entretien, il permet de renouveler la matière organique au fil des années et de compenser les nutriments perdus durant la saison de culture. Au jardin, diversifier les amendements est souvent une stratégie gagnante.
Compost en surface
Le compost peut être associé à d’autres matières organiques, comme le fumier bien décomposé, pour un apport plus riche en nutriments et une fertilité prolongée. Si votre terre est sableuse, le compost l’aidera à retenir l’eau et à éviter l’érosion. Dans un sol argileux, il favorisera une meilleure infiltration de l’eau, indispensable pour les racines.
Finalement, la question de l’enfouissement se pose souvent. Il est recommandé de ne pas enterrer le compost, mais de le laisser en surface, là où il se décomposera naturellement, sans perturber la vie du sol.
Cette approche imite le cycle naturel de la litière forestière qui se décompose à la surface sous l’action des micro-organismes. Au printemps, le compost se sera intégré grâce aux vers de terre et autres décomposeurs, créant un sol fertile, souple et prêt pour accueillir les nouvelles cultures.
Les astuces de Charline Daujat
Sarriette
On peut retrouver cette plante aromatique à l’état sauvage autour du bassin méditerranéen. Elle est aussi ornementale au jardin avec son feuillage persistant et ses fleurs blanches mellifères. Elle se cultive facilement au potager. Elle devrait être taillée au moins une fois par année. Avec son goût épicé et poivré, elle s’utilise fraîche ou sèche, pour assaisonner les plats de viande, les crudités et les sauces.
Abris pour insectes
En fin de saison, laissez quelques tiges sèches au potager. Celles-ci créent des microhabitats (refuges) pour de nombreux insectes, comme les coccinelles, les chrysopes ou des abeilles solitaires qui trouveront là un abri contre le froid. Elles servent également de cachette pour les petits arthropodes et, par ricochet, de garde-manger pour les oiseaux qui peinent parfois à trouver de quoi se nourrir en hiver.
Huitlacoche sur maïs
Appelé Ustilago maydis de son nom latin ou «charbon du maïs», ce champignon prend la forme de grosses pustules blanc-gris à la place des grains sur l’épi. Une fois qu’il est mature, de la poudre noire en ressort: les spores. Même si ce champignon est pathogène pour les cultures, sachez qu’au Mexique, ces grains, surnommés le «caviar aztèque» ou la «truffe mexicaine», sont dégustés dans des restaurants gastronomiques.
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