Comment limiter le choc de la transplantation

Bien repiquer ses plantons, c'est leur donner toutes les chances de devenir de beaux légumes vigoureux. Une opération qui requiert de la délicatesse.
12 avril 2025 Charline Daujat
© Sigfredo Haro/Loïc Herin
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Lorsqu’on réalise des semis en terrine, il est recommandé de repiquer après quelques semaines les jeunes plants vers des godets ou des plaques alvéolées. Cette transplantation intervient généralement lorsque les plants ont développé deux à trois feuilles en plus des cotylédons, bien qu’un microrepiquage puisse être effectué dès le stade des cotylédons.

Les plantules à racines nues, sans motte, sont prélevées pour être replantées dans un contenant adapté, pour qu’elles aient plus de place. C’est également un moment idéal pour sélectionner les plantules les plus vigoureuses.

Profondeur adaptée

Le repiquage offre plusieurs autres avantages. En contraignant légèrement les racines, on stimule leur ramification, favorisant ainsi une meilleure absorption de l’eau et des nutriments. Cette opération permet aussi de corriger un léger étiolement: en enterrant légèrement la plante, on améliore sa stabilité. Certaines espèces, comme les tomates, peuvent être repiquées plusieurs fois avant leur mise en pleine terre, ce qui favorise un système racinaire puissant et une bonne robustesse.

Certaines plantes supportent mal la transplantation et doivent être semées directement en pleine terre. C’est notamment le cas des carottes et des radis, dont les racines pivotantes sont très sensibles aux perturbations. Les autres ne se repiquent pas toutes à la même profondeur. Le repiquage au niveau du collet est la méthode la plus courante et concerne la plupart des légumes et aromatiques.

Le repiquage flottant, où le collet reste légèrement au-dessus du sol, est recommandé pour les laitues, artichauts, fenouils et betteraves, car il limite les risques de pourriture ou de déformation dus au collet est enterré. Enfin, certaines plantes apprécieront un repiquage plus profond, jusqu’aux premières vraies feuilles. C’est le cas des solanacées comme les tomates, aubergines et poivrons, qui peuvent développer des racines supplémentaires sur la partie enterrée de la tige, renforçant de plus leur stabilité.

Précautions à prendre

Le repiquage demande de la délicatesse pour limiter le choc de transplantation. Les jeunes plantules étant particulièrement fragiles à ce stade, il est préférable d’éviter de repiquer en plein soleil. Remplissez les godets ou les alvéoles d’un terreau fin, idéalement spécial semis ou repiquage et former un trou d’une largeur adéquate et suffisamment profond, à l’aide d’un repiquoir, d’un crayon ou d’un bâtonnet. Soulevez les plantules avec précaution à l’aide de l’outil, en veillant à ne pas abîmer les racines. Si ces dernières sont trop longues, enroulez-les doucement au fond du trou plutôt que de les plier brutalement.

Une fois le plant installé à la bonne profondeur, rebouchez avec du terreau, tasser légèrement avec les doigts pour bien stabiliser la plantule et arroser immédiatement. L’arrosage par capillarité est préférable, en déposant de l’eau sous le contenant.

Les conseils de Charline Daujat

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Faire germer les tubercules

Pour stimuler la croissance et raccourcir la période de végétation, il est conseillé de faire germer les tubercules plusieurs semaines avant la plantation. Sortez-les de leur sac ou de leur caisse et disposez-les sans les entasser, par exemple dans des boîtes à œufs. Ils ne doivent pas être serrés pour que les germes se développent bien. Gardez-les à l’intérieur, au frais et à la lumière afin d’obtenir des germes courts et vigoureux.

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Fleurs de pêcher

Délicate et teintée de rose, la fleur de pêcher annonce le retour des beaux jours. Dès la fin mars, elle s’épanouit avant même l’apparition des feuilles. Même si le pêcher est autofertile, une pollinisation externe par les insectes ou le vent améliore la fructification de certaines variétés. Pourtant, seule une fraction des fleurs donnera un fruit. Gare aussi aux gelées tardives, redoutables ennemies de cette floraison précoce!

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Liqueur de coucou

La primevère officinale sort ses clochettes jaunes au début du printemps. Comestible et médicinale, elle parfume limonades, vins et liqueurs. Pour cette dernière, laissez ses fleurs macérer une semaine dans du sucre et de l’eau-de-vie, ajoutez un sirop, patientez encore une semaine, puis filtrez. Après quelques semaines de repos, elle révélera son goût printanier, mais sera à boire avec modération (environ 45 degrés d’alcool).

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