Comment prévenir les attaques d’altise

Ce petit coléoptère représente un défi de taille pour les jardiniers et les agriculteurs. Voici les conseils de notre chroniqueuse.
2 mai 2024 Charline Daujat
Face à l’altise, une approche holistique combinant prévention, lutte biologique, utilisation de plantes répulsives et tech-niques de protection physique s’avère être la stratégie la plus efficace. © Loïc Herin
© Loïc Herin
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Favorisées par la chaleur et la séche­resse, les altises, de petites bêtes sau­teuses, sèment le chaos dans les cultures potagères, criblant les cotylédons et les jeunes feuilles de petits trous et en­travant ainsi leur développement. Heureu­sement, avec des techniques de prévention et de lutte appropriées, il est possible de protéger les plantes et de mettre en échec ces ravageurs.

Plusieurs espèces d’altises sont des adeptes des brassicacées, telles que les choux, les radis, les roquettes, les navets, mais égale­ment les épinards, les côtes de bettes et les betteraves, voire les artichauts. Leur appé­tit vorace et leur prolifération rapide en font une menace redoutable.

Petites, mais nombreuses

Les symptômes d’une attaque d’altises sont facilement reconnaissables: les feuilles cri­blées de perforations de forme arrondie ré­duisent la surface de photosynthèse, en­traînant une croissance ralentie, voire un arrêt complet du développement des végé­taux. Cette situation peut compromettre sérieusement le rendement et la qualité des récoltes.

Pour prévenir ce type d’infesta­tion, l’arrosage ou le bassinage régulier des feuilles s’avèrent efficaces. Pulvériser de l’eau sur les feuilles avec un jet très fin aide à réduire le risque d’attaque. Opérez de pré­férence le matin avant que le soleil ne soit trop fort de manière à ne pas griller vos plants, mais pour qu’ils ne restent pas hu­mides trop longtemps non plus. Maintenir le sol frais contribue également à dissuader ces insectes.

La nature à notre service

Les auxiliaires prédateurs des altises, tels que les carabes et les hyménoptères, peuvent être encouragés en aménageant un environnement propice à leur développe­ment. Associer certaines cultures, comme les choux et la laitue ou les épinards, peut également aider à réduire les dom­mages causés par l’altise. Si vous êtes fréquemment sujets à ces attaques, évitez la culture de moutarde au printemps. En ef­fet, servant de plante hôte à ces coléop­tères, elle favorise leur présence.

Les plantes insectifuges et les végétaux odorants peuvent être très efficaces. Plan­ter ou disperser des feuilles ou des tiges de plantes telles que le romarin ou le genêt dans les cultures à protéger aide à éloigner ces ravageurs. Les purins, décoctions et macérations à base de ces plantes peuvent également être utilisés efficacement, en plus de préparations à base de piment ou de décoctions de tanaisie.

Le recours à des filets anti-insectes dotés de mailles très fines (de 0,6 à 1 mm) est une solution imparable. Contrairement aux voiles de forçage, ils n’ont pas d’effet ther­mique et se conserveront pendant plu­sieurs années, s’ils sont stockés dans de bonnes conditions. Les arceaux permettent de maintenir ces filets tendus au-dessus des cultures.

Les trois astuces de Charline Daujat

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Radis abîmés

Il arrive que les radis soient victimes de l’appétit vorace des limaces. Celles-ci laissent parfois leur empreinte sur les racines fraîche­ment sorties. Toutefois, ne vous alarmez pas trop vite. Malgré les quelques marques de crocs laissées par les gastéropodes, ces végétaux demeurent tout à fait délicieux et parfaitement comestibles. Il suffit de faire abstraction de ces imperfections.

 

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Les gendarmes

Aussi appelés «punaises arlequin», ces insectes ne sont pas seulement des créatures pitto­resques à observer, mais de véritables alliés pour la santé des plantes. Polyphages, ils se nourrissent principalement de pucerons, de chenilles et d’autres petits insectes nuisibles qui pourraient s’attaquer aux cultures. Leur présence est aussi un indicateur de la biodiver­sité et de la santé de l’écosystème local.

 

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Sel d’ortie

Riche en minéraux tels que le fer, le calcium et le magnésium, l’ortie peut être facilement séchée et réduite en poudre. En la mélangeant à votre sel, vous profiterez de ce superaliment chaque fois que vous cuisinerez. Il ajoutera une touche de vitalité à vos mets tout en renfor­çant votre équilibre nutritionnel. Sa saveur légèrement herbacée en fait un allié de choix pour relever salades fraîches ou plats mijotés.

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