Le potager prend de l’altitude, au jardin comme sur la terrasse

Découvrez chaque mois une idée pour aménager l’espace vert autour de votre maison ou sur votre balcon. Pour débuter, pourquoi ne pas tester le ­potager surélevé? Quelle que soit sa forme, il est bien pratique, mais gourmand en terre.
23 mars 2017 Marjorie Born
© Eric Bernier

Un potager surélevé, c’est pratique, mais aussi esthétique. Cela permet de cultiver des plantes en l’absence de sol naturel, sur un balcon, une terrasse, dans une cour de ville. Et dans un jardin traditionnel, cela délimite agréablement les contours des carreaux de culture. Sur pieds, voire munis de roulettes en plastique coloré, en acier ou bricolés bois puis posés dans le gazon: il y en a pour tous les goûts et tous les budgets.

Ces bacs seront plus adaptés à la culture de légumes que bien des jardinières. Ils offrent généralement une superficie et une profondeur plus importante, ce qui permet d’installer des plantes avec un système racinaire plus touffu, pour espérer produire réellement quelque chose et ne pas se contenter de l’aspect décoratif. Conçus pour permettre aux jardiniers de travailler debout, ils ménagent le dos, sont adaptés aux personnes âgées ou à mobilité réduite, même aux enfants qui peuvent participer aux plantations sans se rouler dans la terre.

Quels avantages

Au jardin, l’aspect ergonomique est moindre, sauf si l’on investit dans des bacs vraiment hauts. Le concept consiste généralement à délimiter les carreaux de manière à surélever la zone de culture de 20 à 40 centimètres. Sur un balcon, il n’y en a qu’un, mais il est de taille: offrir un volume de terre suffisant pour pouvoir cultiver tomates, salades ou herbes aromatiques. La dimension de ces bacs, parfois dotés d’un système de réserve d’eau, permet aussi de limiter les arrosages par rapport aux pots et jardinières.

Au jardin, les avantages sont multiples. En présence d’un sol tassé, caillouteux ou argileux, ce système permet de recréer une couche fertile. La délimitation claire entre les carreaux et la pelouse limite aussi les conflits domestiques. Parce qu’il est bien connu que les légumes finissent toujours par s’étaler un peu sur le gazon et que les tiges prometteuses de la courgette ne sont jamais à l’abri d’un coup de tondeuse rageur. Enfin, inutile de tracer des sentiers: on accède aux cultures sans se salir les pieds.

Beaucoup de terre 

Le principal désavantage reste la quantité de terre qu’il faut pour remplir ces structures rehaussées. Comptez 200 litres pour une surface de 120x80x20 cm, voire un demi-mètre cube pour un bac de 100x65x65. D’autant que le tassement est important au fil des ans, malgré l’ajout de compost. Malheureusement, la hauteur de la structure ne décourage pas les limaces ni ne retient les courges. Le cadre ne facilite pas le buttage des pommes de terre ou des haricots, les légumes étant plantés plus serré que dans un carreau normal.

Comptez entre 100 et 200 francs pour une jardinière sur pieds. Le budget s’étend un peu pour les modèles tout prêts à poser sur le sol du jardin. Mais en construisant un simple cadre soi-même, on parvient à réduire l’investissement lié au matériel de construction. Par contre, un poste ne doit pas être négligé: celui de l’achat de terre. Au prix d’environ 50 francs le mètre cube de terre criblée enrichie, au départ des compostières, le prix est avantageux, mais encore faut-il ajouter la mise en big bag et la livraison par camion! En sac, le terreau de remplissage pour jardinière se vend entre 3 et 15 francs les 30 litres, soit 34 sacs pour 1 m3 et un budget de 100 à 500 francs!

Un paysagiste pour votre jardin

Associés depuis 2014, Jérémiah Barras, 25 ans, et Thierry Gay-Crosier, 33 ans, ont installé leur entreprise de paysagisme, Novus Paysage, à Aigle. Un atelier fonctionnel et soigné, un espace bureau: avec le soutien de leurs familles, ils se sont lancés. «Après avoir travaillé tous deux pour de grandes entreprises, on avait envie de faire les choses différemment, selon notre conception du jardin, dans le respect de l’environnement notamment, et de se consacrer à des chantiers personnalisés», signale Thierry. Création et aménagement de jardin, entretien, mise en place de biotope font partie des services que les deux paysagistes proposent. Pour tirer son épingle du jeu, Novus Paysage s’est aussi spécialisé dans le dessouchage. L’entreprise dispose d’une machine qui rogne les souches, ne laissant à la place que des copeaux qui retournent à la terre, sans détériorer le terrain. Dans un secteur très concurrentiel, ils font valoir leurs compétences professionnelles. «Notre objectif serait de devenir une entreprise formatrice, mais nous devons d’abord consolider notre structure, nous faire un réseau. En attendant, le client a l’avantage de nous avoir au téléphone puis dans son jardin, les outils à la main», relève Jérémiah.

 + d’infos Novus Paysage, route des Marais 19, 1860 Aigle (VD), Thierry Gay-Crosier 079 962 21 45 et Jérémiah Barras tél. 079 962 21 67, www.novuspaysage.ch

Envie de partager cet article ?

Achetez local sur notre boutique

À lire aussi

Accédez à nos contenus 100% faits maison

La sélection de la rédaction

Restez informés grâce à nos newsletters

Icône Boutique Icône Connexion