Renforcer les plantons en les rempotant

Il est temps de repiquer vos cultures afin de leur offrir davantage de place pour leur développement. Notre chroniqueuse partage ses conseils.
4 avril 2024 Charline Daujat
Les aubergines et les poivrons semés début février ont été déjà transplantés une première fois dans des alvéoles séparées il y a un mois. Au vu de leur croissance, il est temps maintenant de les repiquer dans des pots plus grands. © Photos Loïc Herin
© Photos Loïc Herin
© Photos Loïc Herin
© Photos Loïc Herin

Le repiquage est le processus de dépla­cement des jeunes plantes d’un conte­neur ou d’un lit de semence à un autre. Le rempotage dans des pots plus grands permet d’offrir davantage de place aux racines et plus de lumière au feuillage, ce qui limite leur étiolement potentiel. En outre, un terreau neuf et riche apportera de nouveaux nutriments à vos cultures.

Les plantons doivent être suffisamment forts pour supporter cette opération, et pas trop étiolés au risque d’être stressés par la transplantation. Il est donc préférable d’at­tendre que les végétaux aient bien fait la motte avant de les rempoter, c’est-à-dire que les racines remplissent le pot et en re­tiennent la terre. Cela vous permettra de sortir les plants – sélectionnez les plus beaux – plus facilement sans abîmer les ra­cines.

Différentes profondeurs

Les plantons doivent être retirés de leur conteneur d’origine avec précaution, en es­sayant de perturber le moins possible le système racinaire. La motte doit être hu­mide, mais pas détrempée. Déposez chaque végétal dans un pot ou dans une alvéole (pour les plaques alvéolées). Adaptez la profondeur en disposant du terreau de se­mis ou de plantation, avant ou après la pose du plant. Puis tassez légèrement autour de la motte.

Pour la plupart des espèces, la plantule est mise en terre au niveau du collet, point de jonction entre la tige et les racines. La pourriture du collet est un problème cou­rant qui peut survenir lorsque celui-ci est constamment exposé à un excès d’humidité ou à un sol mal drainé. C’est pour cela qu’il ne doit généralement pas être enterré. De plus, pour certaines cultures (laitues, chicorées, betteraves, colraves, artichauts), le collet doit être flottant, c’est-à-dire res­ter en dehors de terre.

Acclimatation progressive

Néanmoins, concernant les solanacées (to­mates, aubergines, poivrons, piments), le collet peut être enterré, ce qui va leur per­mettre de faire des racines supplémentaires sur les parties souterraines de la tige. Vous pouvez faire de même pour les plantes que l’on veut «blanchir», comme les poireaux ou les fenouils. Arrosez dans l’idéal par-dessous afin que l’eau remonte par capillarité. Vous éviterez ainsi au maximum de mouiller le feuillage et donc le développement de maladies.

Le fait de repiquer vos plants de tomates plus profondément produit davantage de racines, mais aussi une meilleure tenue et robustesse de la tige, surtout si ces der­nières se sont légèrement étiolées. Vos plants réalisés à l’intérieur, même dans une serre, ne sont pas encore habitués aux conditions de l’extérieur, qu’il s’agisse des températures et des ultraviolets du soleil. Acclimatez vos cultures en les sortant de manière progressive sur une période de sept à dix jours (quelques heures au début et en les protégeant du soleil). Choisissez de préférence un jour couvert et faites at­tention aux éclaircies.

Les trois astuces de Charline Daujat

https://www.terrenature.ch/app/uploads/2024/07/12_240313-Genolier-47-scaled.jpg 1

Tuteurer les pois

Sans support, les plants peuvent s’étaler au sol, ce qui les expose à des maladies, des ravageurs et rendent la récolte difficile. Installez des tuteurs, des treillis en bois ou en métal, des fils tendus entre des poteaux, ou tout simplement des branchages. Les végétaux s’y accrocheront à l’aide de leurs vrilles foliaires, mais il est parfois nécessaire de les aider en guidant délicatement les tiges vers ces structures.

https://www.terrenature.ch/app/uploads/2024/07/12_240313-Genolier-55-scaled.jpg 2

Fruitiers en fleurs

Quel spectacle magnifique nous offre la nature! Les floraisons sont à la fois éphémères, délicates et sensibles aux conditions météo. Pendant cette courte période, il ne faudrait pas de fortes pluies pour ne pas entraver la pollinisation. De plus, il serait préférable que les fleurs ne subissent pas de gel, au risque de compromettre le développement des fruits. Dans tous les cas, vous n’y pourrez rien.

https://www.terrenature.ch/app/uploads/2024/07/12_240313-Genolier-17-scaled.jpg 3

Bourdon terrestre

Les jeunes reines passent l’hiver en se proté­geant dans des abris (cavités d’arbre ou trous dans le sol). Contrairement à d’autres pollinisa­teurs, les bourdons sont actifs très tôt dans l’année, grâce à leur capacité à produire leur propre chaleur corporelle. Ils sont de bons auxiliaires, car ils arrivent à butiner les fleurs où le nectar est difficile d’accès, comme les fabacées: les pois et haricots, notamment.

Envie de partager cet article ?

Achetez local sur notre boutique

À lire aussi

Accédez à nos contenus 100% faits maison

La sélection de la rédaction

Restez informés grâce à nos newsletters

Icône Boutique Icône Connexion