Portrait de race
Le cochon d’Inde se révèle un compagnon attachant et curieux

Son poil doux attire les caresses, mais gare à ne pas être trop brusque! Avec de la patience et du calme, il est possible d’apprivoiser les cochons d’Inde, qui deviennent alors des animaux de compagnie captivants.

Le cochon d’Inde se révèle un compagnon attachant et curieux

Lorsqu’on pénètre dans l’appartement d’Anne-Lise Fernandez, à Founex (VD), on est accueilli par de joyeux roucoulements. Mais point de pigeons ici! Ce sont des cochons d’Inde qui communiquent ainsi entre eux. Immédiatement, on est frappé par la diversité des couleurs et du style de poil des nombreux cochons d’Inde qu’on peut admirer ici. Voilà une année que la Vaudoise a commencé son élevage, nommé Au Petit Bonheur des Chons.

Pourtant, rien ne prédisposait Anne-Lise à se lancer dans une telle aventure. «Il y a une dizaine d’années, j’ai offert à ma fille deux cochons d’Inde, Lili et Choupette. J’aimais bien ces animaux, mais sans plus. La passion pour ces rongeurs s’est déclenchée en 2009. J’ai dû alors affronter plusieurs épreuves. Ces petites boules de poil m’ont apporté un tel réconfort qu’un déclic s’est produit.» Peu à peu, mâles et femelles ont envahi la véranda, jusqu’à déborder dans le salon familial. «Ce sont mes deux fils aînés qui m’ont encouragée à élever ces animaux que j’aime tant.» Désormais, ce sont une soixantaine de femelles et une dizaine de mâles qui vivent par petits groupes dans l’appartement.

Apporter du réconfort
«Tout me fascine chez les cochons d’Inde, s’enthousiasme l’éleveuse. Ce sont des animaux communicatifs et intelligents qui sont très expressifs. Je pourrais passer des heures à observer leur comportement. Parfois, ils font les fous et ont alors des attitudes très drôles. Les admirer permet d’oublier ses soucis. Les cochons d’Inde apportent énormément de joie, d’énergie et de sérénité. Quand j’ai été gravement malade, ils étaient là pour essuyer mes larmes.» Les cochons d’Inde qu’élève Anne-Lise Fernandez se divisent en trois catégories – poils lisses, poils longs, poils dressés – qui comptent chacune plusieurs races différentes. On retrouve parmi les races élevées par la Vaudoise le lunkarya, le black tan et le californien. Ses reproducteurs viennent d’Allemagne, de Belgique et de France, car le choix y est plus vaste qu’en Suisse. «Suivant la race, le poil est tout simplement magnifique. J’aime particulièrement la variété satin, qui a un pelage lisse et brillant.»

Inapproprié pour les bambins
Si, souvent, les cochons d’Inde font partie des animaux de compagnie préférés des enfants, l’éleveuse les déconseille cependant pour les jeunes âgés de moins de 12 ans, à moins qu’ils soient bien encadrés par un adulte. «Ce sont des animaux très vifs et réactifs, qui peuvent rester un peu sauvages et craintifs. On ne peut pas les manipuler n’importe comment.» Mais avec du temps et de la patience, il est possible de les apprivoiser et de gagner leur confiance. «Je privilégie les reproducteurs au caractère particulièrement confiant, afin de sélectionner génétiquement ceux qui auront plus de facultés à se familiariser avec l’être humain.» La majorité des personnes qui adoptent un cochon d’Inde chez Anne-Lise Fernandez sont de jeunes femmes, avec ou sans enfants.

À noter, pour les personnes intéressées par cette espèce, que, selon l’ordonnance sur la protection des animaux, il est obligatoire de posséder au minimum deux cochons d’Inde, comme il s’agit d’une espèce sociable. «Mon objectif est avant tout de mieux faire connaître ces animaux, de permettre aux gens de ressentir ce qu’ils peuvent apporter et de sensibiliser les propriétaires à leurs besoins. En tant qu’éleveuse, je cherche à obtenir des coloris rares. Une californienne rouge satin me comblerait.»

Texte(s): Véronique Curchod
Photo(s): © éric BERNIER

Fiche signalétique

Origine Cordillère des Andes.
Morphologie Corps massif avec des pattes relativement courtes. Odorat et ouïe particulièrement développés. Multitude de robes et de poils. Espérance moyenne de vie de quatre ans, longévité maximale de huit, voire dix ans.
Particularité Le cochon d’Inde – ou cobaye – a été domestiqué à l’époque précolombienne. Il est toujours élevé traditionnellement dans les Andes pour
sa chair. Les commerçants hollandais ont rapporté en Europe les premiers spécimens dans les années 1670, comme animal de compagnie pour leurs enfants.
Prix Dès 50 francs pour un mâle, 60 pour une femelle. Le prix peut atteindre 150 francs pour un animal d’une race et d’une robe rares.
Ses points forts Ses robes et son poil variés. Sa beauté. Son contact amical et apaisant. Sa facilité d’entretien.
Ses points faibles Ne convient pas à des enfants en bas âge. Relativement fragile dans sa santé. Sensible aux bruits.
Élevages en Suisse romande
Au Petit Bonheur des Chons, Anne-Lise Fernandez, Founex (VD), tél. 079 758 43 63;
Passion Petits Animaux, Victorine Giriens, Daillens (VD), tél. 078 912 86 98;
Les Teddy Suisse de l’Aubépine, Sandrine Goedecke, Sainte-Croix (VD).