À Savigny, un jardin-forêt pour partager et apprendre
Au pied du Jura, un jardin-forêt s’apprête à planter ses premières racines. Porté par l’association Graines de Nature, il s’étendra sur un hectare de terrain, situé sur le domaine de l’institution socio- éducative La Branche, à Mollie-Margot (VD). Derrière ce projet, une équipe de cinq personnes aux parcours variés: de la communication à la durabilité en passant par l’agronomie ou le prêt-à-porter, les profils des membres de l’association se complètent et se fondent autour d’un même objectif: donner vie à un jardin-forêt communautaire qui permettra aussi bien de produire des fruits et des légumes que de faire découvrir ce mode de culture encore peu répandu à un large public.
Pour donner vie à ce projet, l’association a lancé une campagne de financement participatif. Et elle démarre de la meilleure des manières: en une dizaine de jours, elle a déjà permis de récolter près de la moitié des 15 000 francs espérés. Si le crowdfunding aboutit, la somme réunie permettra d’acquérir des plantes et l’équipement nécessaire, mais aussi de créer du matériel pédagogique et de former des bénévoles. «L’objectif est de pouvoir acheter les deux à trois cents premiers arbres et arbustes, puis de passer aux couvre-sol», explique Yves Loerincik, spécialiste en durabilité et instigateur du projet
Un véritable écosystème
Un jardin-forêt s’inspire du fonctionnement d’un écosystème forestier, combinant arbres fruitiers, arbustes, lianes et couvre-sol. L’objectif? Créer un espace diversifié, autonome, résilient et productif. Et s’il peut profiter au plus grand nombre, c’est encore mieux: «L’idée est de créer une dynamique communautaire en impliquant des bénévoles lors des plantations, des opérations de nettoyage et des récoltes, note Yves Loerincik. Une fois le jardin visitable, d’ici environ une année, nous organiserons des visites pour des classes et des groupes, ainsi que des animations le week-end.»
En attendant, tout reste à faire: le terrain accueille pour l’heure une dizaine de fruitiers, deux tilleuls et quelques arbustes à petits fruits, tandis que les membres de l’association réfléchissent à la manière d’organiser l’espace en se réjouissant de démarrer les plantations.
Le site abritera à terme environ 10 000 plantes. Les variétés traditionnelles s’y mêleront à des essences plus rares, sélectionnées pour leur complémentarité écologique et nourricière, à l’instar du pacanier, du ragouminier ou encore du faux-pistachier. Un petit paradis à naître et un modèle qui préfigure une manière de répondre aux enjeux alimentaires de demain.
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