Dans la Broye, les vestiges de la guerre sont rendus à la nature
Au sud du lac du Neuchâtel, à mi-distance entre Champmartin et Cudrefin (VD), Wolfgang Bischoff s’affaire au pied d’un mur en béton. Dans le fossé attenant à l’édifice, il étanchéifie la petite mare créée dans un bac de tôle. «Cet aménagement pourrait permettre à la grenouille rousse ou au crapaud sonneur à ventre jaune, présents sur cette rive, de coloniser un nouvel habitat», explique le biologiste.
Cet ancien barrage militaire, dit de Champ de la Fleur, est une des nombreuses lignes antichars quadrillant le Plateau suisse. Il s’étend sur près de deux kilomètres, du bord du lac de Neuchâtel au lac de Morat. De longs murs, des fossés et des blocs de béton bien connus, communément baptisés «Toblerones», se succèdent entre les deux étendues d’eau qui, en temps de guerre, formaient des obstacles naturels.
Dépôts pour les chauves-souris
Le fossé attenant au long mur en béton a donc été remodelé. Plusieurs mares, naturelles ou artificielles, ont vu le jour de manière à accueillir amphibiens et libellules. La plantation d’arbustes à croissance lente et d’épineux devrait permettre à la microfaune de trouver refuge. Tout comme des amas de branchages disposés au sol, qui bénéficieront également au lézard agile et au hérisson. Et pour permettre le franchissement du mur aux hérissons, martres et hermines, des troncs d’arbres ainsi que des remblais de terre ont été disposés contre l’ouvrage.
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