Glask ou l'art d'offrir une seconde vie aux culs de bouteille
«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.» Tel est le principe de l’upcycling, cette approche qui consiste à donner une seconde vie à un objet existant sans passer par l’étape du recyclage. En Suisse romande, les projets se multiplient dans de nombreux domaines, comme celui de l’industrie textile, du bois ou de la construction.
À Genève, Olga Restrepo s’est lancé le défi d’offrir une nouvelle jeunesse aux bouteilles de vin usagées en les transformant en d’élégants verres à eau. Glask, son entreprise, est née il y a un an et demi, mais l’idée de sublimer d’anciens flacons germait depuis longtemps.
Inspiration sud-américaine
«C’est en voyant des petits artisans d’Amérique du Sud travailler différents objets en verre qu’est née l’envie de lancer mon projet», confie cette Chilienne d’origine diplômée en psychologie, qui, avant d’arriver en Suisse, a fondé et dirigé pendant dix ans deux entreprises dans son pays.
«Pour Glask, j’ai développé un petit réseau de professionnels de la gastronomie et de viticulteurs qui acceptent de me laisser piocher dans leurs containers. Les clients ont une préférence pour la teinte transparente, mais les bouteilles vertes sont les plus faciles à dénicher et les bleues, plus rares, fonctionnent aussi à merveille. J’essaie d’avoir un peu de tout», explique l’entrepreneure de 41 ans.
Les flacons sont d’abord lavés, débarrassés de leurs étiquettes et inspectés afin de s’assurer de leur bonne qualité. Une ligne est ensuite tracée à la hauteur désirée, puis la bouteille est coupée à l’aide d’une machine dotée d’une résistance chaude permettant une scission nette et précise. Les bords sont alors poncés en plusieurs étapes à l’aide de différents embouts au polissage toujours plus fin. Une fois terminé, le verre est de nouveau lavé et prêt à être décoré.
Créations dans les restaurants
«Je m’occupe moi-même des dessins et j’ai également développé des collaborations avec des designers et des artistes. Les motifs sont reproduits selon la technique de la sérigraphie», raconte Olga Restrepo, qui a aussi étoffé son offre en proposant des pièces aux designs personnalisés à partir de 50 unités.
Le concept a déjà convaincu quelques entreprises, hôtels et restaurants séduits par l’originalité du projet. Les verres Glask (comptez 42 francs pour un lot de quatre pièces au design standard) sont disponibles à la vente en ligne sur le site internet de l’entreprise ainsi que dans quelques boutiques genevoises, vaudoises et fribourgeoises. L’année dernière, la jeune entreprise a commercialisé près de 1700 verres. Olga Restrepo espère tripler sa production en 2025.
+ d’infos www.glask.ch
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