Le «Shazam» du recyclage aide les Romands à trier les déchets
Où jeter une bouteille en verre cassée? Les croûtes de fromage vont-elles au compost? Met-on l’emballage de pizza à la poubelle ou aux cartons? Ces questions, la quasi-totalité des Suisses se les sont déjà posées. C’est que le tri est une affaire complexe dans notre pays, avec des consignes variant selon les communes ainsi que de nombreux canaux d’information.
«Nous voulions proposer une source d’information unique pour faciliter la vie des habitants», déclare Florence Frossard, responsable communication de la Coopérative romande de sensibilisation à la gestion des déchets (Cosedec). Le mois dernier, cette structure a lancé une application innovante, en collaboration avec sept organismes romands actifs dans ce domaine.
S’appuyer sur l’IA
Baptisée «Looping», elle utilise l’intelligence artificielle pour fournir des conseils spécifiques sur le tri et encourager la réduction des déchets, tout en proposant un répertoire de bonnes adresses. Le fonctionnement de cet outil, gratuit et sans inscription, est simple. Première étape: prendre une photographie d’un objet usagé ou d’un déchet organique, ou encore saisir son nom ou son code-barres.
Les utilisateurs accèdent alors à des informations sur la meilleure façon de le valoriser, à la manière dont l’application Shazam identifie une chanson. «Pour certains objets comme les appareils électroniques, Looping propose d’abord de les faire réparer, les donner, les vendre ou les rapporter en magasin. La déchetterie est mentionnée comme dernier recours», explique la spécialiste.
Amélioration et sensibilisation
À terme, il sera également possible, en renseignant son code postal, de recevoir des informations précises sur le tri des déchets organiques selon sa commune d’habitation. «Par exemple, certaines acceptent les aliments cuits, d’autres non. C’est aussi le cas pour certains plastiques et les bouchons de liège.»
Actuellement, plus de 3600 personnes utilisent Looping en Romandie, et 93% des déchets sont directement trouvés par le système. «Lorsque ce n’est pas le cas, nos experts les identifient manuellement, afin d’enrichir notre banque de données. Ainsi, Looping va s’améliorer au fil des années», se réjouit Florence Frossard.
La responsable communication de la Cosedec ajoute que des informations sur le circuit des rebuts une fois triés sont également indiquées à des fins de sensibilisation. «Plus les gens donneront du sens à leurs gestes, plus leur motivation sera grande.»
+ d’infos cosedec.ch/looping
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