L'heure est venue de compter nos déchets en plastique
Qu’ils soient dans notre salle de bains, à la cuisine ou à la buanderie, les contenants en plastique ont envahi notre intérieur. Mais quelle partie de ces déchets est recyclée, incinérée ou exportée? Pour en avoir le cœur net, plusieurs associations, dont Greenpeace, lancent une semaine de comptage des plastiques baptisée «The big plastic count».
Elles invitent la population à noter scrupuleusement tout ce qu’elle jette du 31 mars au 6 avril. Bouteilles, bouchons, opercules, pots, sachets, en plastique rigide, souple ou en filet, la liste de ces contenants est longue.
Un tri pointilleux
Les référencer ne sera pas une mince affaire, d’autant que certains produits contiennent plusieurs matériaux. Un paquet de framboises, par exemple, peut être composé d’un plateau en plastique rigide, d’un couvercle en film souple et de papier bulle souple à l’intérieur. Autant de morceaux qu’il faudra recenser séparément.
«Cette action vise à sensibiliser le public aux divers emballages qui ont littéralement envahi notre quotidien, explique Joëlle Hérin, experte consommation et économie circulaire pour Greenpeace. En les listant dans un document qui peut être téléchargé sur le site de l’action, on se rend compte à quel point ils sont omniprésents dans notre maison ainsi que dans nos poubelles.»
Impact politique
Plus de 5000 participants se sont déjà inscrits à cette action nationale, dont plusieurs établissements scolaires. Pour faciliter la démarche, un guide sera transmis aux enseignants, ainsi qu’une vidéo explicative et un outil pour aider les élèves à catégoriser le plastique. Afin de sensibiliser les enfants à cette pollution, il sera possible, à l’issue du comptage, de calculer son empreinte plastique individuelle, par classe ou pour toute l’école. Un certificat de participation récompensera ensuite leurs efforts.
«Les données récoltées pourront servir aux autorités et aux politiques, afin qu’ils puissent agir et avoir des positions claires sur cette problématique et notre exposition aux plastiques, que ce soit sur le plan national qu’international», complète Joëlle Hérin.
Tous les éléments en plastique du quotidien ne seront toutefois pas pris en compte. Les couches pour enfants, les protections hygiéniques ou encore les emballages de médicaments et les habits en matière synthétique ne sont pas comptabilisés, pour éviter que les personnes qui en ont recours, pour leur santé notamment, ne culpabilisent. «Cette action met en lumière une partie d’un problème, qui est en réalité bien plus vaste», reconnaît Joëlle Hérin.
+ D’infos thebigplasticcount.ch
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