Quand un glacier s'efface, d'autres vies le remplacent
C’est probablement un des signes les plus emblématiques du changement climatique actuel: la fonte rapide des glaciers dans le monde entier. Selon une étude parue en 2023 dans la revue Nature, en 2100, le recul des glaciers, hors Antarctique et Groenland, libérera une superficie équivalente à la taille de la Finlande (soit environ dix fois la Suisse), si rien n’est entrepris pour réduire les émissions humaines.
La grande majorité de cette surface est terrestre, composée de roches nues à ciel ouvert. Et les Alpes suisses n’en abritent qu’une infime partie. «C’est un environnement fragile quand la glace vient de se retirer, le sol est instable. Nous avons voulu voir de manière globale à quelle vitesse un nouvel écosystème se développe à cet endroit et comparer différentes régions du monde», annonce Alexis Carteron, chercheur spécialiste du sol et de la biodiversité à l’École d’ingénieurs de Purpan, en France.
483 ans d’histoire glaciaire
Puis les experts sur place ont réalisé une chronoséquence, c’est-à-dire qu’ils ont prélevé le sol à des distances précises du front du glacier correspondant à différentes dates de son retrait, entre 1 et 483 ans. Pour étudier ces écosystèmes naissants, les scientifiques ont analysé trois paramètres.
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