Quelles sont les communes suisses les plus écologiques?
La couleur rouge qui recouvre une bonne partie du pays n’est pas bon signe: la majorité des communes suisses sont loin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, visant à maintenir la hausse de la température moyenne mondiale en dessous de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle.
Tel est le constat de l’Alliance climatique suisse et de l’Alliance digitale, à l’origine du projet OK Climat. Cet automne, une carte interactive a été publiée à partir des données publiques de plus de 2000 localités dans les secteurs de la mobilité, des bâtiments, de l’énergie, de l’alimentation, des espaces verts, ainsi que de la consommation et des loisirs.
Classement selon 45 critères
Pour ce faire, 45 sous-catégories ont été évaluées, comme la rénovation du parc immobilier, la consommation de viande, la part d’exploitations biologiques, la quantité de déchets par personne ou encore le nombre de piscines privées, permettant d’obtenir une note d’ensemble.
«La ville de Zurich a la moyenne générale la plus favorable. En Romandie, les communes genevoises ressortent positivement, en raison de la surface des parkings, du nombre de stations de voitures partagées et de la qualité des transports publics», expose la directrice du projet Valérie Sturm.
La note la plus basse, zéro, a été attribuée de nombreuses fois, notamment dans l’Oberland bernois et dans les cantons de Neuchâtel, du Jura, de Glaris et du Tessin. «Nous souhaitons alerter sur la situation actuelle et montrer qu’il est possible de faire mieux. Ensuite, nous chercherons les raisons, afin de cibler des actions concrètes.»
Affiné avec un questionnaire
Dès l’an prochain, une évaluation qualitative sera donc effectuée, en commençant par 25 localités de plus 20 000 habitants, à l’aide d’un formulaire et d’un travail de terrain. «Le but est de comprendre ce que les communes et cantons font déjà, et pourquoi ils n’utilisent pas toujours les leviers à disposition. Est-ce à cause d’une volonté politique, de leur position géographique, ou d’autres raisons? s’interroge-t-elle. Ces acteurs jouent un rôle central dans la mise en œuvre de la politique climatique, car ils disposent de deux tiers des fonds publics. Il faut mettre en lumière leur potentiel.»
En mars, la plateforme recensera les bonnes pratiques, grâce à une «boîte à outils» qui s’adressera tant aux politiques qu’aux organisations et à la société civile. «L’idée est de montrer comment challenger les autorités, en les mettant en lien avec les structures engagées sur place. En ayant accès à ces informations, la population a le pouvoir de faire bouger les choses.»
+ d’infos La carte est disponible sur www.ok-klima.ch/fr/prototyp
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