De Tavannes à Kiev, l'inventeur qui décapsule les mines antipersonnel
Le bruit sourd d’un moteur résonne dans la cour de l’ancien arsenal de Tavannes (BE), une haute porte s’ouvre, un énorme cube de métal sort sous le soleil hivernal. Douze tonnes d’acier sur chenilles, une silhouette qui tient à la fois du char d’assaut, de la machine de chantier et du robot de science-fiction.
D’un regard enfantin au fond duquel brille une pointe de fierté, Frédéric Guerne suit l’engin qui se dirige lentement vers une benne. Baptisé D-250, il sera chargé sur un camion avant le grand départ, dans quelques jours, direction l’Ukraine. Il y aidera les habitants à reprendre possession de terrains gangrenés par la présence de mines antipersonnel.
Un atelier dans une grange
Autant dire que lorsque la Fondation suisse de déminage lui demande d’inventer «une tondeuse à gazon télécommandée capable de résister à des explosions» pour déminer les alentours de Sarajevo à l’aube des années 2000, le Bernois répond présent. Il a 25 ans à peine, peu d’expérience, mais de l’enthousiasme. «J’ai contacté des amis que je savais bricoleurs, parmi lesquels bon nombre de paysans de la région. Ça les rendait dingues de savoir que des terrains agricoles n’étaient plus exploitables.» Dans une grange aménagée en atelier, l’équipe développe un premier engin, puis un deuxième, les prix et les dons affluent.
+ d’infos www.digger-dtr.com
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