La Bhoutanaise cultive un peu du «pays du bonheur» en Valais

Un parfum boisé et légèrement piquant aux notes d’agrumes enveloppe le bureau de la section des parcs et jardins de Sion (VS). La récolte de poivre d’octobre est sortie du séchoir. Encore attachées à leur baie et à leur tige, les précieuses coques violacées attendent d’être triées.

Sharmila Dahal les manipule avec douceur. Elle les séparera à l’aide d’un tamis en osier, selon la coutume bhoutanaise. «Chez nous, c’est l’épice nationale. On la cueille en forêt à l’état sauvage et on en met dans tous les plats. Elle a de multiples vertus.»

Essais gourmands

La production reste confidentielle et n’a pas encore de vocation commerciale. Mais les stocks commencent à s’accumuler et sa responsable réfléchit aux possibilités d’écouler ce nouveau trésor exotique local. «Avec ses notes piquantes et citronnées, l’espèce du Sichuan est prisée pour aromatiser les fromages. Celle du Népal est plus douce, plus enveloppante: elle se marierait parfaitement avec le chocolat.»