À Genève, les vendanges ont débuté sous un ciel extrêmement chargé
Elle garde le sourire entre les lignes de chasselas, se définissant volontiers comme une éternelle optimiste. Cet automne pourtant, Camille Cretegny, exploitante du domaine de La Devinière à Satigny (GE), ne savoure pas les vendanges comme d’ordinaire. La trentenaire concède se réjouir de «pouvoir déposer les raisins à la cave», pour enfin passer à autre chose.
Une fois n’est pas coutume, elle préfère réceptionner les grappes au pressoir, à la sortie du village, plutôt que de les cueillir. Aller voir ses vignes dans un piteux état est un crève-cœur quotidien. «C’est catastrophique, regrette-t-elle. Quasiment toutes nos vignes ont gelé les 19 et 22 avril derniers. La température sur la rive droite du Rhône a alors chuté à -5°C. On n’a rien pu faire. Si on parvient à récolter 30% du quota habituel ces prochaines semaines, ce sera déjà bien.»
Baisse des effectifs
«Cueillir le raisin pour du vin sous la pluie n’est pas possible pour des questions de qualité, continue-t-elle. Le taux de sucre risque de se diluer et les grains de s’altérer.» Dans le vignoble en pente douce, les vendangeurs ne sont donc à l’œuvre depuis une semaine qu’entre les averses. Ils avancent lentement, sécateur en main, en ordre dispersé, à la recherche des grappes qui se font rares.
Vous voulez lire la suite de cet article ?
Profitez d'un accès illimité à toutes nos publications en format numérique
Les bonnes raisons de s'abonner
- · Accès à l'ensemble de nos contenus en ligne
- · Accès à des articles et des podcasts exclusifs
- · Accès à toutes nos éditions (e-paper)
- · Accès à nos hors-séries et suppléments (e-paper)
- · Accès à des avantages réservés à nos abonnés
Déjà abonné·e ? → Se connecter