De l'herbage à la meule, les fromages à l'épreuve du réchauffement

En Suisse, les températures augmentent plus vite qu'ailleurs. Un phénomène qui pourrait bouleverser chaque étape de la production de certains fleurons comme le gruyère, le L'Étivaz et le vacherin.
17 septembre 2024 Nina Schretr/Le Temps
Le chercheur Pascal Fuchsmann rappelle que le fromage est un aliment «vivant, voué à ne pas être constant».
© Gabriel Monnet

Été 2022. Le Jura vaudois prend une claque: températures caniculaires, eau acheminée par hélicoptère, désalpe précoce… Le secteur laitier, et avec lui la filière fromagère, souffre de conditions extrêmes rappelant celles de la «sécheresse du siècle» de 1976.

Deux ans plus tard, c’est l’extrême opposé: trop de pluie. Faire les foins fut donc difficile, explique Mélanie Ziörjen, de l’alpage de Tompey à Corbeyrier (VD): «Il aurait fallu faire plus de fourrage, pour préparer l’hiver et parce que plus la saison avance, plus il perd en qualité.»

Un réchauffement inquiétant

«Pour tous les produits saisonniers et d’estivage, le facteur climatique est très important», abonde Eric Mosimann, gérant de la Société vaudoise d’économie alpestre, qui représente l’intérêt des quelque 600 alpages du canton. Si le réchauffement l’inquiète? «Très clairement oui, pour les zones les plus sensibles, comme le Jura vaudois.»

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