Des paniers de légumes à domicile au partage de bête

Système bien connu dans les campagnes, le partage de bête s'ouvre à une clientèle plus large grâce à Robin des Fermes. L'entreprise de livraison de paniers à domicile veut valoriser la viande de proximité.
17 mars 2025 Milena Michoud

«Vendu. Objectif atteint», indique un tampon rouge apposé sur la page internet de Robin des Fermes, plus précisément sur celle consacrée à la tanière du Jorat à Ropraz (VD) – un point de vente réunissant plusieurs producteurs. L’objet de la vente? Un broutard, soit un jeune bovin, dont tous les morceaux seront destinés à la consommation.

«Nous voulions valoriser notre circuit logistique existant pour proposer de la viande et soutenir les éleveurs bovins», déclare Tanguy Ecoffey, gérant de l’entreprise.

Une opportunité de vente supplémentaire

Jusqu’à présent, celle-ci proposait essentiellement des fruits et légumes par le biais d’une dizaine de tanières romandes. En février, l’équipe de Robin des Fermes a testé le partage de bête: les clients ont pu choisir entre cinq packs de 70 à 230 francs – soit de 24 à 66 francs le kilo – et être livrés à domicile.

Les agriculteurs faisant boucherie doivent souvent écouler leurs morceaux restants, moins nobles. Pour ce faire, ils s’appuient généralement sur des canaux tels que sites internet ou pages Facebook. «Le partage de bêtes existe déjà ailleurs, souligne Tanguy Ecoffey. Nous ne voulons pas cannibaliser les circuits déjà installés, mais proposer une opportunité supplémentaire pour vendre leur production.»

Avec quels avantages? «Ce système nous assure de vendre toute la bête avant de l’envoyer à l’abattoir, indique Pauline Henry, agricultrice à Direct Ferme, à Ropraz. Nous touchons aussi une plus large clientèle qui n’a pas forcément le temps de passer à notre stand au marché.» Habitué à acheter sa viande en grande surface, Jonas Bernhard en fait partie: «J’apprécie de connaître la provenance et de choisir la quantité qu’il me faut.»

Entre deux et quatre bêtes par an

Pour cette phase test, Tanguy Ecoffey et son équipe s’étaient donné un délai de deux semaines. Le premier broutard s’est écoulé en une seule.

Forts de ce résultat, ils espèrent pouvoir proposer entre deux et quatre bêtes par an, selon les tanières. «Et on pourra adapter le modèle: par exemple l’étendre à du cerf ou du poulet!»

+ D’infos robindesfermes.ch

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