Pour Pâques, cette pâtissière biennoise confectionne des œufs 
en chocolat... au plat

La confiseuse-pâtissière 
Laure Wahli façonne dans son minuscule laboratoire biennois des œufs au plat en version sucrée. Parce qu'à Pâques, 
les lapins n'ont pas le monopole du chocolat.
18 avril 2025 Aurélie Jacquet
La recette concoctée par Laure Wahli en 2024 connaît un grand succès auprès de sa clientèle privée et séduit petits et grands. Produits durant toute la période de Pâques, les choco plats sont en vente sur son site internet. © Guy Perrenoud
La recette concoctée par Laure Wahli en 2024 connaît un grand succès auprès de sa clientèle privée et séduit petits et grands. Produits durant toute la période de Pâques, les choco plats sont en vente sur son site internet. © Guy Perrenoud
La recette concoctée par Laure Wahli en 2024 connaît un grand succès auprès de sa clientèle privée et séduit petits et grands. Produits durant toute la période de Pâques, les choco plats sont en vente sur son site internet. © Guy Perrenoud
La recette concoctée par Laure Wahli en 2024 connaît un grand succès auprès de sa clientèle privée et séduit petits et grands. Produits durant toute la période de Pâques, les choco plats sont en vente sur son site internet. © Guy Perrenoud

Des effluves de chocolat embaument le laboratoire sitôt la porte franchie. Dans ce petit espace d’une dizaine de mètres carrés à peine situé au cœur de la ville de Bienne (BE), la production de Pâques bat son plein. Penchée au-dessus d’un fondoir, Laure Wahli remue énergiquement du chocolat blanc.

Ce matin, l’artisane confectionne des choco plats, l’une de ses créations phares du moment. Un œuf au plat en trompe-l’œil réalisé à base de chocolat blanc, d’un praliné au romarin et d’une gelée coulante à l’orange sanguine. «J’ai développé cette recette l’année dernière afin de proposer une alternative aux traditionnels lapins et œufs vendus partout en cette période de l’année», explique la pâtissière de 33 ans, concentrée sur son plan de travail.

Chocolat et romarin

La préparation commence par la confection du jaune. Pour imiter celui de l’œuf, Laure Wahli procède par couches successives montées dans des petits moules ronds. «Je commence par sprayer la forme avec du beurre de cacao mélangé à du colorant alimentaire orangé, puis je coule par-dessus une fine couche de chocolat noir. Une fois que cette coque a durci, j’y dépose la petite gelée coulante à l’orange sanguine et la recouvre de ma ganache, une émulsion de crème et de chocolat blanc infusée au romarin», détaille Laure Wahli.

Après une nuit de repos, les pralinés sont prêts à être démoulés et déposés un à un sur les bases de chocolat blanc que la pâtissière forme à l’aide d’une poche à douille sur une plaque. Plus que quelques minutes pour que l’ensemble fige, et voilà les choco plats prêts à être dégustés. ​«Tout l’équilibre de cette confiserie réside dans l’insert de gelée à l’orange sanguine aromatisée et l’infusion au romarin, qui contrebalancent le côté doucereux du chocolat blanc», note la pâtissière.

Expérience canadienne

Jouer avec les saisons et les associations de saveurs est l’une des marques de fabrique de l’artisane, qui aime intégrer le végétal à ses préparations sucrées pour les rendre plus légères et punchy. «Je réalise notamment des infusions de fleurs de magnolia et de lilas. J’en ai même tenté avec des trompettes-de-la-mort dans la préparation de certaines de mes plaques de chocolat, qui sont devenues un classique de mon assortiment», assure-t-elle.

Des mariages audacieux qu’elle a développés au Canada il y a quelques années. Formée en boulangerie-pâtisserie-confiserie à Reconvilier (BE), Laure Wahli a travaillé durant cinq ans chez un artisan suisse installé à Vancouver. «Ici, l’approche est assez traditionnelle; on sort rarement des classiques chocolats noir, blanc et au lait. Au Canada, j’ai découvert une approche très colorée et saisonnière dans la manière de les apprêter, cela m’a beaucoup parlé», raconte la trentenaire.

La productrice

Issue d’une famille de bouchers depuis quatre générations, Laure Wahli a choisi la voie de la pâtisserie à la suite d’un stage effectué à l’âge de 13 ans. Après un apprentissage à Reconvilier (BE), quelques expériences en Suisse et un emploi de cinq ans dans une boulangerie de Vancouver, au Canada, elle a ouvert en 2023 Lawa, sa petite enseigne de chocolaterie nichée au cœur de la ville de Bienne.

À son retour en 2020, elle décroche un poste pendant deux ans au Palace de Bienne, puis s’engage Aux Trois Amis, enseigne gastronomique réputée dans le village viticole de Gléresse, non loin du lac de Bienne. Parallèlement, elle se met à confectionner dans la cuisine familiale des pralinés et des lapins en chocolat avec les moules que lui achète sa mère.

Ses proches lui passent ses premières commandes, puis, de bouche à oreille, la clientèle s’élargit. Laure Wahli commence à produire pour des restaurants de la région, pour des mariages et des événements locaux.

Faire le grand saut

Elle déniche en 2023 ce petit laboratoire en ville de Bienne et professionnalise sa production. Son enseigne est baptisée Lawa, contraction de son prénom et de son nom de famille.

L’artisane se lance d’abord à temps très partiel, à côté de son emploi de pâtissière Aux Trois Amis, avant qu’elle ne quitte son poste en décembre dernier pour pouvoir s’y consacrer à 100% et honorer son carnet de commandes toujours plus fourni.

+ d’infos laurewahli.ch

Envie de partager cet article ?

Achetez local sur notre boutique

À lire aussi

Accédez à nos contenus 100% faits maison

La sélection de la rédaction

Restez informés grâce à nos newsletters

Icône Boutique Icône Connexion