Une ville de bois en miniature qui se reconfigure au gré des chantiers

Au Service d'urbanisme de la Ville de Genève, deux employés s'attellent toute l'année à mettre à jour un modèle réduit de la cité. Commencée en 1984, la maquette fait partie des rares qui ont continué à utiliser le bois.
12 janvier 2025 Milena Michoud
Réalisée presque entièrement en bois et mobilisant les forces d'une architecte-
maquettiste et d'un maquettiste d'architecture, la maquette de la ville de Genève est composée de 
161 modules pour 
une taille totale de 12 m sur 8.
© Fabien Scotti
Réalisée presque entièrement en bois et mobilisant les forces d'une architecte-
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161 modules pour 
une taille totale de 12 m sur 8.
© Fabien Scotti
Réalisée presque entièrement en bois et mobilisant les forces d'une architecte-
maquettiste et d'un maquettiste d'architecture, la maquette de la ville de Genève est composée de 
161 modules pour 
une taille totale de 12 m sur 8.
© Fabien Scotti

Qui pourrait se douter qu’au beau milieu des bureaux du service d’urbanisme de la Ville de Genève, se cache un atelier d’ébéniste? Lorsqu’on arpente les couloirs, un indice se dévoile au bout d’une pièce: ce qui ressemble à un puzzle géant donne envie à nos yeux de chercher les bâtiments qu’ils connaissent grandeur nature. Pour nous, ce sera l’Uni Mail ou la tour de la RTS, et on pourrait passer des heures à continuer à dénicher des lieux.

L’architecte Valérie Danesin et le maquettiste Nicolas Marchon nous accueillent à l’entrée, et l’on comprend qu’ils sont les pierres angulaires, ou plutôt les poutres porteuses, de ce dispositif fait entièrement de bois: la maquette de la ville de Genève. Employés du service d’urbanisme, tous deux travaillent sans relâche – pour elle, les plans et la modélisation; pour lui, le travail de la matière brute – afin de mettre à jour chaque bâtiment, pont ou route qui évolue au gré des projets urbanistiques.

Outil politique et urbanistique

Contrairement à d’autres maquettes à vocation historiques ou culturelles, celle-ci est en effet un outil aux utilités multiples. «Quand tous les modules sont assemblés, elle permet de voir la ville en entier et donc de représenter ses évolutions de manière globale, dit Valérie Danesin. Mais son échelle (1: 500e) est adaptée pour entrer dans les quartiers et y tester l’impact des ébauches urbanistiques.» Pour chaque nouveau projet d’aménagement, elle offre ainsi la possibilité aux architectes d’expérimenter leurs créations en remplaçant directement dans la cité les blocs de bâtiments actuels par leurs propositions. «Les projets qui ne sont pas encore aboutis sont des bâtiments en mousse», note Nicolas Marchon en les désignant.

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